Question de M. LAFON Laurent (Val-de-Marne - UC) publiée le 28/01/2021

M. Laurent Lafon interroge Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur la connexion entre les capacités d'accueil de l'enseignement supérieur francilien et les aspirations des bacheliers.

En janvier 2019, le Premier ministre lui avait confié une mission temporaire auprès de la ministre de l'enseignement supérieur visant à « analyser les ressorts de la mobilité territoriale des nouveaux étudiants du premier cycle en Île-de-France à travers l'examen des résultats de la nouvelle procédure nationale de préinscription ».

Lors de la rédaction de son rapport, il s'était étonné de l'ampleur du décalage entre les capacités d'accueil de l'enseignement supérieur francilien et les demandes exprimées par les bacheliers.

La différence entre les capacités d'accueil et le nombre de propositions acceptées par des candidats en phase principale était en effet criante lors de la campagne Parcoursup 2018 : dans l'ensemble de la région d'Île-de-France, il y avait eu 1 325 formations où le nombre de propositions acceptées par les candidats était inférieur aux capacités d'accueil, avec un excédent de plus de 15 804 places. Ce chiffre signifiait que 15 804 places offertes dans l'enseignement supérieur en Île-de-France ne correspondaient pas à la demande initiale exprimée par les candidats, même si elles avaient pu être remplies au terme des procédures complémentaires.

Il préconisait ainsi qu'un audit soit mené sur les formations en sous-remplissage important en Île-de-France afin de mieux évaluer le coût financier généré par cette affectation sous-optimale des moyens budgétaires. Cet audit est un préalable à une réflexion sur l'évolution de l'offre universitaire en fonction de la demande exprimée par les bacheliers au cours des années précédentes.

Aussi, afin de comprendre si le phénomène constaté en 2018 s'est aggravé ou résorbé, il l'interroge sur le nombre de formations franciliennes où le nombre de propositions acceptées par les candidats était inférieur aux capacités d'accueil en 2019 et en 2020.

Il l'interroge aussi sur la réalisation éventuelle de cet audit mentionné dans son rapport.

- page 504

Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche


La question est caduque

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