Question de Mme FÉRAT Françoise (Marne - UC) publiée le 18/02/2021

Mme Françoise Férat attire l'attention de Mme la ministre de la transition écologique sur le soutien à la filière « pommes de terre » dans sa sortie progressive du plastique.

La filière a engagé sa transition vers une suppression progressive et concertée des emballages en plastique, conformément à la loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à l'économie circulaire du 10 février 2020.
Or, cette mobilisation est contrariée par le retard pris dans la publication des décrets d'application qui remet en cause la date du 1er janvier 2022 pour la fin du plastique dans l'emballage de pommes de terre. Les professionnels sont en attente des décisions administratives pour lancer des projets recherche et développement, pour modifier les lignes de production, pour former les salariés,…
La filière formule des propositions pour la réalisation de cet objectif de manière concertée et échelonnée, en adéquation avec les possibilités techniques et humaines opérationnelles. De manière générale, ces entrepreneurs invitent les décideurs publics à prévoir un délai raisonnable (5 à 10 ans) pour la mise en application des nouvelles mesures.
Elle lui demande comment le Gouvernement entend travailler de concert avec la filière « pommes de terre » pour engager la nécessaire réduction drastique des emballages en plastique.

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Réponse du Ministère de la transition écologique publiée le 04/11/2021

La loi du 10 février 2020 prévoit que les fruits et légumes lorsqu'ils sont proposés à la vente ne peuvent être exposés à la vente dans des conditionnements en plastique, dès lors que la masse des fruits et légumes conditionnés ne dépasse pas 1,5 kg. La volonté du législateur a été de n'accorder d'exception à cette interdiction que dans les cas où il existe un risque de détérioration des produits lorsqu'ils sont vendus en vrac. Il est en effet urgent de réduire la part des emballages en plastique à usage unique qui constituent à la fois la majorité des quantités de plastique mises sur le marché et qui contribuent, malgré les efforts collectifs mis en œuvre pour leur collecte et leur recyclage, à la pollution de notre environnement. Un projet de décret définissant la liste des fruits et des légumes présentant un risque de détérioration lors de leur vente en vrac et qui seront exemptés de l'obligation posée par la loi a été élaboré après avoir entendu les différents acteurs du secteur des fruits et légumes. Ce projet de décret a été soumis à la consultation du public jusqu'au 30 mars dernier. Les discussions se sont ensuite poursuivies les acteurs concernés afin qu'ils s'approprient pleinement cette réforme des emballages que la loi a voulu exemplaire. Le décret a été publié le 12 octobre (décret 2021-1318). Il prévoit des délais d'entrée en vigueur progressifs entre 2022 et 2026 afin de permettre aux acteurs économiques de mettre en place des solutions alternatives au plastique. Nombre de producteurs ou de distributeurs de fruits et légumes ont d'ailleurs pris la mesure de la nécessité d'abandonner le plastique et se sont déjà tournés vers des emballages en carton ou en bois léger.

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