Question de M. CHAIZE Patrick (Ain - Les Républicains) publiée le 03/06/2021

M. Patrick Chaize appelle l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le déploiement de la radiothérapie interne vectorisée (RIV) pour les patients atteints de cancer de la prostate et sur les besoins du système de santé pour l'optimiser. Si la médecine nucléaire est largement reconnue pour son utilité diagnostique, elle est également amenée à traiter de plus en plus des formes de cancer graves, comme le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (mCPRC). Il s'agit d'une forme très virulente du cancer de la prostate, qui peut être diagnostiqué et traité par la RIV, d'où le nom de « théranostique », ce qui augmenterait les chances de survie pour les patients atteints de cette pathologie. Par ailleurs, les effets secondaires provoqués par la RIV sont limités par rapport aux autres traitements existants d'après les études en cours. Ces deux éléments – administration du bon traitement au bon patient et limitation des effets secondaires – sont alignés avec les objectifs de la stratégie décennale de lutte contre le cancer et sont sources d'économies pour le système de soins et d'amélioration de la qualité de vie des patients. Face à des projections d'augmentation importante du nombre de patients traités dans les services de médecine nucléaire émerge le constat d'un manque de moyens humains et matériels, alors même que la profession anticipe déjà l'arrivée de ces nouvelles indications. Ce n'est pourtant que par la bonne intégration de la médecine nucléaire au parcours de soins que l'accès à ces innovations pourra être facilité pour les patients. Pour cela, il est nécessaire de fournir à l'ensemble des services ouverts de médecine nucléaire dans les plus grands établissements qui permettent déjà l'administration de la RIV, les ressources dont ils ont besoin pour développer leur activité, qu'elles soient humaines ou matérielles. Pour les établissements hospitaliers de taille intermédiaire, il est aussi important d'ouvrir la possibilité de traiter des patients, en ligne avec l'assouplissement proposé par l'agence de sûreté nucléaire en 2020.
Dans ce contexte, il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement concernant l'élargissement de l'accès à la radiothérapie interne vectorisée, et les moyens qui y seront alloués dans le cadre de la mise en place de la stratégie développée par l'institut national du cancer.

- page 3503

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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