Question de Mme LE HOUEROU Annie (Côtes-d'Armor - SER) publiée le 17/06/2021

Mme Annie Le Houerou attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les récentes décisions relatives aux psychologues de la fonction publique hospitalière. La revendication de ces professionnels est triple. D'une part, ils dénoncent la proposition de loi du 7 avril 2021, déposée à l'Assemblée nationale, visant à instaurer un ordre des psychologues, inscrit dans le code de la santé publique. Cette décision cantonne à tort leur profession à la sphère de la santé, profession qui est effectivement présente dans de nombreux champs de la société tels que les établissements scolaires, les entreprises, certaines instances judiciaires, etc. L'arrêté du 10 mars 2021 relatif à la définition de l'expertise spécifique des psychologues mentionnée à l'article R. 2135-2 du code de la santé publique suscite d'autre part leur mécontentement. Il semble profondément liberticide, mettant à mal leur autonomie dans le travail. Par ailleurs, il prive de la pluralité de l'offre thérapeutique et de la liberté de choix indispensable à toute démarche de soin celles et ceux qui ont recours aux soins psychiques. Enfin, les psychologues souhaiteraient voir revaloriser leurs grilles salariales qui ne l'ont pas été depuis plus de trente ans. Ils figurent parmi les oubliés des mesures d'évolution des carrières au sein des personnels hospitaliers, prévues aux termes du Ségur de la santé. Leur sentiment d'injustice est croissant face à une rémunération qui leur semble insuffisante compte tenu de leurs hautes qualifications (de bac +5 à bac +8) et de leur statut dans la fonction publique hospitalière (cadres A). Pour porter les revendications de la profession des psychologues, de nombreuses manifestations ont eu lieu le jeudi 10 juin dernier devant l'agence régionale de santé (ARS) des Côtes-d'Armor, mais aussi à Paris, Niort ou Poitiers. Les différents inter-collèges régionaux sont unanimes pour dénoncer la démarche unilatérale du gouvernement aux lourdes conséquences sur le travail des psychologues, sans la moindre concertation avec les organisations syndicales et associatives de la profession. Ainsi, elle souhaiterait connaître les intentions du gouvernement à cet égard.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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