Question de M. MÉDEVIELLE Pierre (Haute-Garonne - Les Indépendants) publiée le 30/09/2021

M. Pierre Médevielle attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur l'inquiétude des éleveurs de montagne concernant les attaques de vautours en groupe subies par leurs troupeaux et l'absence de dispositif d'indemnisation des préjudices consécutifs à ces attaques.
En août dernier, l'alpage de Sateste, situé sur la commune de Bezins-Garraux dans les Pyrénées haut-garonnaises, a ainsi été victime d'une de ces attaques. Sous les yeux de l'éleveur et du maire de la commune, une quarantaine de vautours s'est abattue, au moment du vêlage, sur un veau nouveau-né et l'a dévoré en quelques minutes. L'intervention rapide de l'éleveur s'est révélée sans effet. Au choc et au découragement ressentis par ce dernier est venu s'ajouter un préjudice économique estimé à 300 €.
Ce phénomène d'attaques en groupe semble de plus en plus fréquent dans nos zones de montagne, ce qui tendrait à démontrer que les vautours ne peuvent plus simplement être considérés comme des animaux nécrophages, mais bel et bien comme des prédateurs.
Or, si la législation actuelle (décret n° 2019-722 du 9 juillet 2019 modifié par la décret n° 2021-299 du 19 mars 2021) prévoit un mécanisme de soutien financier pour aider les éleveurs ou apiculteurs dont les troupeaux ou ruchers ont fait l'objet d'attaques d'un loup, d'un ours ou d'un lynx, il n'en est rien pour ce qui est des attaques de vautours.
Aussi, face aux inquiétudes des éleveurs et face aux interrogations des élus locaux qui s'étonnent de la différence de traitement dans les réponses apportées par l'État à ces différentes attaques, il lui demande si le Gouvernement pourrait envisager d'étendre le dispositif de réparation concernant les attaques de loup, d'ours ou de lynx à celles de vautours.

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Transmise au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires


La question est caduque

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