Question de M. CANÉVET Michel (Finistère - UC) publiée le 16/12/2021

M. Michel Canévet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les conséquences des destructions de récoltes par les choucas des tours.

Cette espèce protégée, tant au niveau européen que français, a fortement augmenté depuis trente ans. Dans le seul Finistère, on estime sa population a minima à 300 000 unités. Ce corvidé est intelligent et peu farouche. Il dévore les germes dès qu'ils sortent de terre.

En 2020, 3 millions de pertes ont été déclarés par les agriculteurs bretons dont plus d'1,2 million d'euros pour le seul département du Finistère, de loin le plus touché avec plus de 1100 hectares détruits. En outre, les couples nicheurs de choucas aiment s'installer dans les conduits de cheminée ou d'aération de maisons particulières ou de sites industriels et ils peuvent y provoquer des feux.

La question de l'indemnisation se pose quand on sait que les agriculteurs évaluent en moyenne leurs pertes à 1 000 euros par hectare. Il y a un an, la secrétaire d'État chargée de la biodiversité indiquait, lors d'une séance de questions orales, le 4 novembre 2020, qu'elle n'envisageait pas d'indemniser ces dégâts, considérant, que « la mise en œuvre de mesures permettra de ramener le phénomène de déprédation par le choucas à un niveau acceptable et d'éviter la mise en place d'un régime d'indemnisation ».

Force est de constater qu'un an plus tard les mesures envisagées n'ont pas eu d'effets concrets et que la question reste toujours aussi prégnante.

Il lui demande donc si un mécanisme de prise en charge du coût engendré par ces dégâts peut être envisagé et mis en place.

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Transmise au Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire


La question est caduque

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