Question de Mme CARLOTTI Marie-Arlette (Bouches-du-Rhône - SER) publiée le 27/01/2022
Mme Marie-Arlette Carlotti appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance au sujet de la crise du papier et du carton qui fragilise la presse.
Les pénuries successives ne se comptent plus sur les doigts d'une main et viennent fragiliser une économie déjà lourdement en difficulté. Après les semi-conducteurs à cause d'un manque de ressources aquatiques ou encore l'aluminium, la crise du papier met en difficulté tous les acteurs et notamment les imprimeurs et éditeurs.
Dans un monde où l'accélération digitale est la norme et où la transformation numérique s'est imposée plus que jamais en mars 2020, la presse papier, déjà en grande difficulté et pourtant nécessaire à notre pays, subit une hausse des prix de sa matière première principale : le papier. Pourtant, nombreuses sont les éditions indépendantes dont la survie dépend des ventes de leurs journaux papier, toujours bien accueillis dans les localités. Dans les Bouches-du-Rhône, le journal La Marseillaise s'est notamment mobilisé pour sauvegarder son édition en dehors des structures de presse qui forment le paysage national. Ces éditions participent à enrichir la presse française. Elles permettent d'apporter de l'information de qualité, et elles font aussi vivre des centaines de familles en créant des emplois.
Face à cette pénurie et à l'augmentation des prix dans l'industrie du papier, carton et matières en cellulose, les petits acteurs sont en difficulté face à la rareté de la ressource, et donc face à un prix qui augmente. Cette loi de l'offre et de la demande a déjà dégradé le paysage de la presse française indépendante en passant de plus de 2,5 millions de journaux et magazines vendus en France à moins de 2 millions en 2020.
L'asymétrie des prix du papier proposé aux éditeurs alerte sur une situation qui, à terme, fragilisera toute l'industrie et sera reportée sur les coûts imposés aux lecteurs ou sur les éditions elles-mêmes avec un maintien des stocks difficile.
Face à ce combat quotidien pour l'approvisionnement en papier pour les journaux français, elle lui demande d'agir pour permettre une sortie de crise des imprimeries françaises et lui demande de prendre des mesures afin de garantir l'approvisionnement suffisant, pour sauvegarder les plus petites structures de la presse papier.
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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique
La question est caduque
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