Question de M. DUFFOURG Alain (Gers - UC) publiée le 27/01/2022

M. Alain Duffourg interroge M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la tenue des épreuves de spécialité du baccalauréat 2022, prévues du 14 au 16 mars, et comptant pour 32 % de la note finale du diplôme. Devant la nouvelle vague de l'épidémie et la forte contagion du variant omicron, les absences des élèves comme des professeurs affectent profondément l'enseignement et l'apprentissage de ces matières aux épreuves anticipées, dont les programmes n'ont pu être traités en totalité.
Il lui demande donc pour répondre à l'anxiété des élèves concernés par ces épreuves, les mesures qu'il entend prendre quant au report à une date ultérieure et aux modalités de ces épreuves : un aménagement des épreuves, tels un assouplissement des barèmes de notations ou un dédoublement des sujets pour toutes les disciplines, le maintien d'une note de contrôle continu supérieure…
De plus, des professeurs soulèvent le problème structurel d'un tel calendrier et demandent un report définitif des épreuves terminales de matières de spécialité à la fin de l'année, la réforme du baccalauréat n'ayant pu être pleinement mise en place en raison de la pandémie depuis mars 2020.
Il le remercie de bien vouloir lui faire connaître les intentions du Gouvernement sur un sujet qui inquiète les élèves de terminale.

- page 427


Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports publiée le 28/04/2022

Après consultation des acteurs de terrain - enseignants, personnels de direction, inspecteurs et élèves - une série de mesures a été annoncée par le ministre dans un courrier en date du vendredi 28 janvier 2022, pour permettre d'apporter des réponses aux situations évoquées : 1- La décision du report des épreuves d'enseignements de spécialités en mai sur les mêmes programmes limitatifs permettant ainsi de donner du temps aux apprentissages ; 2- Ce choix préserve ainsi l'équilibre et la répartition de la pression certificative de fin d'année par un étalement des épreuves sur mai (enseignement de spécialités) et juin (philosophie et Grand oral) ; 3- Les contenus de sujets seront adaptés en proposant des choix aux candidats dans les questions ou exercices à traiter. Les sujets porteront ainsi sur différentes parties du programme. Sur la question des absences dues au contexte de crise sanitaire : 1- Le protocole sanitaire en vigueur dans le second degré, prévoit que les élèves contacts à risque avec une vaccination complète n'ont pas à s'isoler. Le taux de vaccination complète des jeunes de 12 à 17 ans étant de 81.12% au 8 février 2022, le taux d'absence pour cause de contact à risque est donc réduit. Lorsque les élèves sont positifs à la Covid-19, un lien est maintenu avec l'établissement et les enseignants veillent, à minima, à transmettre aux élèves absents les polycopiés distribués en classe, à les informer sur les exercices réalisés en classe et les devoirs donnés. Selon leur état de santé, le plan de continuité pédagogique de l'établissement est mis en œuvre ; 2- Au mois de janvier 2022, afin de diminuer la tension sur le besoin de remplacement dans le contexte de la vague épidémique et de permettre aux personnels d'assurer la continuité des services d'éducation, les formations et animations pédagogiques sur temps scolaire ont été systématiquement reportées ; 3- Par ailleurs, chaque académie assure un recrutement rapide de remplaçants grâce au recours à des professeurs contractuels supplémentaires ou à des enseignants retraités pour répondre à ses besoins. Dans le second degré, lorsque cela est nécessaire, du remplacement à distance peut être effectué par l'usage des outils numériques ; 4- Enfin, pour les absences de candidats au moment des épreuves, pour l'heure, la réglementation permet à un candidat ayant une absence justifiée de demander à présenter l'épreuve de remplacement prévue en septembre, tout en conservant son affectation post bac jusqu'à la fin de la session de remplacement.

- page 2344

Page mise à jour le