Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 10/02/2022

M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, chargée des sports sur le cyberharcèlement dans le milieu sportif.
En effet, avec l'expansion des réseaux sociaux, le cyberharcèlement est un fléau qui sévit de plus en plus. Entre injures, insultes homophobes et racisme, les joueurs de football, rugby, tennis sont des cibles privilégiées de la haine en ligne. Surmédiatisés, ces derniers font l'objet d'un acharnement de la part de parieurs déçus, supporters belliqueux et autres « haters ».
Récemment plusieurs sportifs de haut niveau sont montés au créneau pour dénoncer ce phénomène dont une joueuse de tennis qui précise que le fait de perdre un match lors d'un tournoi entraîne une « explosion de messages sur Instagram, avec des dizaines et des dizaines de messages d'insulte et des menaces de mort ».
En effet, le cyberharcèlement est souvent lié aux paris sportifs où le tennis fait partie des sports préférés des parieurs juste derrière le football. Cette discipline présente le désavantage d'être un sport individuel où le nom du joueur est directement exposé et où il sera directement tenu responsable du résultat et donc contacté par des parieurs déçus et sans scrupule.
Face aux témoignages croissants, les fédérations sportives commencent à prendre des mesures : mise en place de soutiens psychologiques, contrat avec des entreprises modération des réseaux sociaux spécialisées dans la modération sur les réseaux sociaux…
L'association française de lutte contre le cyberharcèlement préconise, pour sa part, que les réseaux filtrent les messages en fonction de mots clés établis par les fédérations sportives.
Face à cette haine en ligne, il faut être fort psychologiquement pour ignorer cette malveillance électronique ou bien choisir de se retirer des réseaux sociaux. Or ces derniers font souvent partie de la stratégie de communication des sportifs et leurs sponsors leur demandent d'y être « présents » : publicité gratuite, placement de produit…
Considérant que le cyberharcèlement à l'égard des sportifs n'a pas lieu d'être, il lui demande de quelle manière elle entend intervenir – en collaboration avec les fédérations mais aussi avec les sociétés de paris sportifs – pour endiguer ce flux de haine.

- page 713

Transmise au Ministère des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques


La question est caduque

Page mise à jour le