Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 24/02/2022

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre de la transition écologique sur le tout récent franchissement de la cinquième limite planétaire.
En 2009, des scientifiques ont établi neuf limites planétaires à ne pas dépasser sous peine de déclencher un bouleversement irréversible de l'écosystème : changement climatique, érosion de la biodiversité, perturbation des cycles biochimiques (azote et phosphore), utilisation des sols, accumulation d'entités nouvelles, dégradation de l'ozone stratosphérique, usage de l'eau douce, acidification de l'océan, augmentation des aérosols dans l'atmosphère. En 2015, les quatre premières limites étaient déjà considérées comme franchies. La cinquième vient de l'être en janvier 2022 : nous produisons désormais tant d'éléments n'existant pas à l'état naturel (plastiques, microparticules, pesticides, solvants, produits chimiques…) que nous sommes devenus incapables d'en mesurer l'impact sur notre environnement. Un rapport publié le 18 janvier 2022 dans environmental science & technology (« outside the safe operating space of the planetary boundary for novel entities ») estime ainsi que la production de produits chimiques a été multipliée par 50 depuis 1950 et devrait encore tripler d'ici 2050 par rapport à 2010. À l'heure actuelle, la masse totale de plastique sur la planète représente plus du double de la masse de tous les mammifères vivants, or ces plastiques sont constitués de différents polymères et peuvent contenir jusqu'à 10 000 substances chimiques dont les effets environnementaux sont potentiellement délétères.
La pollution chimique ayant donc très largement dépassé les seuils de précaution, il lui demande quelles mesures peuvent être envisagées afin que le franchissement de la cinquième limite ne constitue pas un point de non-retour.

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Transmise au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires


La question est caduque

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