Question de Mme TAILLÉ-POLIAN Sophie (Val-de-Marne - GEST) publiée le 24/02/2022

Mme Sophie Taillé-Polian interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des aides-soignants travaillant dans les services de réanimation.

Les personnels hospitaliers de réanimation ont été particulièrement mis à contribution depuis le début de la crise du covid-19. Lors d'une visite au centre hospitalier intercommunal (CHI) de Créteil le 28 décembre 2021, le Premier ministre a promis une prime mensuelle de 100 € pour les infirmiers et infirmières des services de soins critiques et de réanimation à partir de janvier 2022.

Cette prime, voulue comme une marque de reconnaissance envers l'engagement de ces personnels et la spécificité de ces services, n'a pas été attribuée aux aides-soignants de ces mêmes services.

Elle rappelle que le travail des aides-soignants est un vrai soutien aux infirmiers et aux médecins présents. Ils ont aussi la connaissance du matériel spécifique de réanimation et peuvent être chargés de reconnaître les urgences vitales.

La formation des aides-soignants, bien que complète, ne forme pas aux soins techniques : l'apprentissage de la réanimation se fait sur le terrain, au même titre que les infirmiers et infirmières de soins critiques. Ils se spécialisent grâce à des formations intra ou extrahospitalières.

Le binôme aide-soignant et infirmier a permis de sauver des vies et a tenu face à la pandémie qui a épuisé l'hôpital public. La combinaison des deux est indissociable et si l'on récompense l'un, il apparaît difficile de ne pas récompenser l'autre.

Elle souligne que les aides-soignants font aujourd'hui partie des grands oubliés de la crise sanitaire. Si la prime offerte aux infirmiers et aux infirmières est une bonne chose, ne pas la généraliser à tous les soignants en réanimation est une injustice qui provoque l'incompréhension de nombreux personnels et aides-soignants.

Elle demande à ce que le Gouvernement reconnaisse la spécificité du travail des aides-soignants de réanimation et la complémentarité de ce travail avec celui de leurs collègues infirmiers, par l'octroi d'une prime mensuelle égale.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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