Question de M. CAMBON Christian (Val-de-Marne - Les Républicains) publiée le 04/08/2022

M. Christian Cambon attire l'attention de M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur les nuisances de l'autoroute A4 à Charenton-le-Pont.

Les embouteillages et les nuisances sonores de ces deux fois cinq voies sont une gêne subite par les riverains depuis 50 ans.

Près de 270 000 véhicules circulent sur cette autoroute urbaine pour rejoindre ou quitter la capitale. En 2017, des revêtements d'absorption acoustique sur l'autoroute A4, à hauteur des communes de Charenton-le-Pont, Saint-Maurice et Joinville-le-Pont ont été posés. Cette réduction de nuisances sonores était une première étape mais elle ne suffit pas.

L'installation d'un mur anti-bruit est demandée par le maire de Charenton. Il propose également une réduction de la vitesse à 70 km/h ainsi qu'une végétalisation des lieux. Le maire de Charenton-le-Pont a également alerté la préfète du Val-de-Marne sur les effets de la pollution atmosphérique sur la population.

Il lui demande quelles mesures il souhaite prendre pour protéger le cadre de vie de ces riverains qui souffrent de ces nuisances.

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Réponse du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires publiée le 08/12/2022

L'Etat a déjà engagé la mise en œuvre de mesures d'atténuation du bruit routier en ce qui concerne le tronçon d'A4 passant par Charenton-le-Pont. La Direction des routes Île-de-France a ainsi déployé en 2017, dans le cadre d'une expérimentation qui concernait plusieurs secteurs en Ile-de-France, des revêtements de chaussée ayant des propriétés d'absorption acoustique sur l'autoroute A4 à hauteur des communes de Charenton-le-Pont et de Joinville-le-Pont, conduisant à des réductions des niveaux sonores significatives et dont l'évolution des performances fait l'objet d'un suivi dans le temps. L'Etat poursuit par l'ailleurs l'étude de la mise en œuvre de protections acoustiques. Un comité de pilotage du projet s'est tenu en juillet 2022 proposant plusieurs scénarios visant à réduire les niveaux de bruit en façades des immeubles à proximité. Des scénarios d'aménagements « lourds » tels que la construction d'une tranchée couverte sur une partie de l'A4, dont la faisabilité technique restait à démontrer, ont été écartés. Des solutions combinant murs antibruit et isolation de façade sont privilégiées, les murs anti-bruit à eux seuls pouvant s'avérer insuffisant pour protéger efficacement les étages élevés des immeubles de grande hauteur qui jouxtent l'A4. Les études vont être poursuivies, en concertation avec les collectivités locales concernées, pour fixer plus précisément les scénarios d'aménagements, ces derniers devant notamment tenir compte des impacts paysagers, de l'attachement des habitants à disposer d'une vue dégagée sur la Seine et de la présence d'alignements d'arbres le long de la RD103, situés entre l'A4 et les bâtiments, pour l'implantation d'éventuels écrans acoustiques. Ces scénarios pourraient notamment intégrer l'abaissement des vitesses de 90 km/h à 70 km/h, dont les effets en termes de nuisance sonore et de pollution de l'air pourront être examinés de manière plus détaillée dans la suite des études. Les vitesses réelles pratiquées sont quoi qu'il en soit très fréquemment inférieures à la vitesse limite autorisée en raison de la congestion.

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