Question de Mme de LA PROVÔTÉ Sonia (Calvados - UC) publiée le 25/08/2022

Mme Sonia de La Provôté souhaite rappeler l'attention de M. le ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées sur la situation des effectifs de gynécologues médicaux.

Devant la nécessité de maintenir un nombre suffisant de gynécologues médicaux, des dispositifs permettant de favoriser l'accès des femmes aux soins gynécologique ont été mis en place et les postes offerts à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) ont presque triplé depuis 2012 (contre + 14 % toutes spécialités confondues). De même, les années 2020, 2021 et 2022 ont permis de proposer 84, 86 et 87 postes contre 64 en 2017.

Si ces dispositifs et augmentations de places méritent d'être salués, ils n'en demeurent pas moins en-deçà des besoins immenses en la matière.

Certes l'augmentation est d'environ 30 % en quelques années mais ne représente finalement, en valeur absolue, que 20 postes de plus.

Ces postes permettent à la spécialité de se maintenir mais pas de rattraper les besoins.

Or, la gynécologie médicale implique un suivi régulier des patientes, à tous les âges, afin de garantir la prévention et un dépistage précoce pour de meilleures chances de guérison.

Ainsi, aujourd'hui ce n'est pas un maintien mais un renforcement de la gynécologie médicale qui est - plus que nécessaire - indispensable.
Elle souhaite donc connaitre les intentions du Gouvernement pour aider cette spécialité, notamment en augmentant de manière significative le nombre de postes afin de combler les besoins, car ce qui est avant tout en jeu, c'est le suivi régulier des patientes, c'est à dire la prévention et le dépistage.

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Transmise au Ministère auprès du ministre de la santé et de la prévention, chargé de l'organisation territoriale et des professions de santé


Réponse du Ministère auprès du ministre de la santé et de la prévention, chargé de l'organisation territoriale et des professions de santé publiée le 29/12/2022

Devant la nécessité de maintenir un nombre suffisant de gynécologues médicaux, les postes offerts à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) ont effectivement triplé depuis 2012. Ce volume est déterminé en lien avec l'observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS). Celui-ci émet ses propositions du nombre d'internes à former, sur la base de concertations locales menées par ses comités régionaux, afin de prendre en compte les besoins locaux, tout en préservant la qualité de la formation des futurs gynécologues médicaux. Il convient de noter que l'ensemble des postes ouverts ont été pourvus depuis 2010. Malgré une diminution du nombre de praticiens dans cette spécialité, la part de gynécologues médicaux en activité de plus de 50 ans est passée de 69% à 49%, alors que parallèlement la part de professionnels de moins de 40 ans a augmenté de 17% à 29%. Ceci témoigne donc d'un rajeunissement prometteur de la profession. Il convient de préciser que d'autres dispositions permettent déjà de favoriser l'accès des femmes aux soins gynécologiques. Aussi, un grand nombre de médecins généralistes sont, par exemple, formés à l'exercice du frottis et à l'examen gynécologique médical. De même, les sages-femmes sont habilitées à suivre non seulement les femmes enceintes mais aussi celles qui ne le sont pas, dans le cadre d'un suivi régulier de la santé de la femme, notamment en matière de contraception. Par ailleurs, le Gouvernement se mobilise, par la création de divers outils, pour améliorer l'accessibilité aux soins et l'installation des professionnels dans les zones rurales ou en sous-densité médicale, à travers notamment le dispositif du contrat d'engagement de service public (CESP), allocation versée aux étudiants en santé en contrepartie d'une installation dans un territoire manquant de professionnels. Ce dispositif bénéficie notamment aux étudiants et internes en médecine souhaitant s'orienter vers l'exercice de la gynécologie médicale. Au total, depuis la mise en place du dispositif, plus de 3300 étudiants se sont engagés.

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