Question de M. DOSSUS Thomas (Rhône - GEST) publiée le 22/09/2022

M. Thomas Dossus interroge M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires à propos du projet d'autoroute de la Loire.

Ce projet s'appuie sur des projections du trafic routier de 1994. Depuis, aucune révision n'a été faite malgré les nouvelles informations disponibles sur le plan écologique. Il est aujourd'hui évident que l'avenir du trafic routier dépend entièrement de ce nouvel enjeu. La transition énergétique, l'avenir incertain du commerce international ou la raréfaction des terres rares, sont autant de facteurs qui devront être pris en compte. La seule chose qu'il est possible d'affirmer c'est qu'une projection linéaire datant des années 90 ne saurait être parfaitement adaptée aux enjeux de demain.

À l'heure où l'objectif semble être de réduire les besoins de mobilité, ce projet apparaît passéiste. La France est déjà le pays possédant le plus de routes d'Europe avec plus d'un million de kilomètres de tracé. Rendre possible toujours plus de trafic, notamment pour les poids lourds, dans une logique de croissance, consisterait à ignorer tous les engagements climat dans lesquels l'État s'est engagé.

La région Centre Val-de-Loire, quant à elle, a déclaré pour sa part l'état d'urgence climatique et sociale et entend se positionner contre le projet d'autoroute de la Loire.

L'autorité environnementale saisie pour l'occasion a également pris position en ce sens : « Au vu de l'envergure du projet et de son coût pour les générations futures l'autorité environnementale recommande au conseil départemental en lien avec l'autorité organisatrice des mobilités de justifier ses choix stratégiques en termes de mobilité, à travers une analyse d'ensemble de la situation et des priorités à l'échelle du département et à un horizon 2050, voire au-delà, en recherchant des solutions adaptées aux crises climatiques anticipées. »

Le décalage du projet d'autoroute de la Loire avec son temps, au-delà de le rendre inutile, le rend surtout dangereux. Ce sont de nouveaux coûts que devront supporter les nouvelles générations.

Ainsi, il souhaiterait savoir si le Gouvernement entend actualiser, voire annuler, ce projet routier et autoroutier qui s'inscrit dans une logique d'un autre temps.

- page 4537

Transmise au Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports


La question a été retirée

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