Question de M. BONNECARRÈRE Philippe (Tarn - UC) publiée le 29/09/2022

M. Philippe Bonnecarrère attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion et du ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, chargée de l'enseignement et de la formation professionnels sur les moyens de perpétuer une vraie réussite, à savoir les classes de prépa–apprentissage. Au-delà des enjeux pour notre société de l'apprentissage, l'État de manière déconcentrée lançait des appels à projets qui ont conduit par exemple les centres de formation d'apprentissage à se positionner sur la mise en œuvre de classe de prépa–apprentissage.
Le retour d'expérience est très favorable en particulier sur des publics « non traditionnels ».
En particulier la question très délicate des mineurs non accompagnés trouverait une réponse pertinente avec de bons résultats dans ces prépa-apprentissage.
Le taux d'admission à l'apprentissage serait de l'ordre de 60 % avec à l'issue des réussites professionnelles réelles.
En résumé ces prépa-apprentissage sont des outils privilégiés d'intégration.
Les dispositifs financiers s'achevant en 2023, il lui demande de bien vouloir préciser ses intentions afin de donner une visibilité aux professionnels quant à la pérennité de ces outils pertinents.

- page 4555


Réponse du Ministère auprès du ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion et du ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, chargé de l'enseignement et de la formation professionnels publiée le 01/12/2022

 La concertation pour le développement de l'apprentissage, menée de novembre 2017 à janvier 2018, a fait consensus sur la nécessité d'offrir un « sas » aux jeunes, notamment aux plus vulnérables d'entre eux, afin de mieux préparer leur entrée en apprentissage. C'est l'objet même de l'appel à projets prépa-apprentissage, financé par le plan d'investissement dans les compétences. La prépa-apprentissage permet à des jeunes, aujourd'hui insuffisamment préparés, de réussir leur entrée en apprentissage dans des secteurs ou métiers à forts besoins de recrutement, de contribuer à la réduction du taux de rupture des contrats d'apprentissage, de sécuriser l'élaboration du projet et mieux préparer le parcours en apprentissage, pour en garantir la réussite. La prépa-apprentissage concourt à un égal accès à tous l'apprentissage quel que soit son origine sociale. Ainsi, 19 % des bénéficiaires de la prépa-apprentissage vivent dans les quartiers prioritaires de la ville, 10 % vivent dans les zones de revitalisation rurales, 7 % ont une reconnaissance de travailleur handicapé, 4 % sont parents isolés.  Depuis 2019, plus de 49 000 jeunes ont bénéficié d'un accompagnement par l'un des 148 lauréats de la prépa-apprentissage. Parmi ces bénéficiaires, 58 % sont des sorties positives dont 37 % continuent en formation en contrat d'apprentissage. Le dispositif est non seulement un succès quantitatif, mais également un succès qualitatif, puisqu'il a su s'adresser à son public cible. Par ailleurs, le dispositif est un moyen efficace de renforcer l'accès des jeunes les moins qualifiés à l'apprentissage. Fort de ces résultats, le Gouvernement, par la voie de Madame la ministre déléguée à l'enseignement et à la formation professionnel, a fait savoir qu'il travaillait à pérenniser ce dispositif au-delà de 2023. Pour cela, des travaux sont en cours et le ministère veillera à ce que les parcours déjà lancés ne subissent pas d'interruption et que les structures qui les portent puissent poursuivre les programmes et conserver leurs équipes. 

- page 6093

Page mise à jour le