Question de M. CHEVROLLIER Guillaume (Mayenne - Les Républicains) publiée le 13/10/2022

M. Guillaume Chevrollier attire l'attention de Mme la ministre de la transition énergétique sur la politique de rénovation énergétique des bâtiments.

La crise énergétique que nous connaissons fait planer sur les ménages une augmentation importante des factures, notamment pour les 4 à 8 millions de Français qui vivent dans des passoires thermiques à l'heure où le chauffage représente 66 % des dépenses énergétiques des français.

Deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre (GES) et premier consommateur d'énergie, le bâtiment constitue une priorité pour réduire nos dépenses énergétiques. Pourtant les récentes révisions du dispositif des certificats d'économie d'énergie et l'arrêt spécifique des « coups de pouces isolation », se solde aujourd'hui par un arrêt net des chantiers des combles perdus et planchers en France, pourtant responsable de plus de 35 % des déperditions thermiques.

Les conséquences pour les professionnels sont importantes puisque 30 % des entreprises spécialisées en isolation ont déposé le bilan, soit 15 000 emplois perdus sur le secteur des très petites entreprises (TPE) et petites et moyennes entreprises (PME) du secteur bâtiment et travaux publics (BTP). De même, le marché de l'isolation des combles perdus a enregistré une baisse d'activité de l'ordre de 75 %.

De plus, pour les ménages qui ont la possibilité d'accéder au dispositif « Ma Prime Rénov' » sont confrontés à la complexité des dossiers liés à cette prime et à un processus extrêmement lent.

Ainsi, seules 2 500 anciennes passoires thermiques ont perdu leur statut en 2021 alors que l'objectif fixé par le Gouvernement était de 80 000.

Il souhaiterait connaître les mesures envisagées par le Gouvernement afin de renforcer la lutte contre les passoires thermiques.

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