Question de Mme MICOULEAU Brigitte (Haute-Garonne - Les Républicains) publiée le 27/10/2022

Mme Brigitte Micouleau attire l'attention de M. le ministre de la santé et de la prévention au sujet du manque croissant d'aides-soignants dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées et dépendantes (EHPAD).
Les EHPAD continuent à être confrontés à de grandes difficultés de recrutement dans ce secteur. Cette situation a de graves conséquences sur la prise en charge des résidents. Quant aux professionnels, ils sont sujets à l'épuisement et à la démotivation.
Pour pouvoir remédier à ces difficultés et au manque général d'attractivité de ces métiers qui assurent pourtant des missions indispensables pour le bien-être de nos aînés, il serait indispensable que l'accès aux formations initiales et continues soient plus accessibles avec la possibilité d'évolution dans le parcours professionnel.
D'autre part, il serait souhaitable qu'une campagne nationale d'actions de sensibilisation et de promotion de ces métiers, comme cela a été fait pour l'armée( « l'armée recrute »), puisse être organisée afin d'attirer les jeunes et les adultes en reconversion.
Aussi, elle lui demande quelles sont les actions que compte prendre le Gouvernement pour mieux faire connaître ce secteur afin de le rendre plus attractif.

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Transmise au Ministère des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées


Réponse du Ministère des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées publiée le 27/07/2023

Conscient des difficultés rencontrées dans ce secteur, le Gouvernement a pris des engagements forts pour développer l'attractivité des métiers de l'accompagnement auprès des personnes âgées, et notamment les aides-soignants. Pour accompagner les besoins croissants de recrutement dans le secteur, le Gouvernement s'est doté d'une stratégie globale qui vise à travailler sur l'ensemble des leviers permettant de renforcer l'attractivité du secteur : conditions de travail et rémunérations, qualité de vie au travail, accès à la formation. Pour faire face aux besoins croissants de recrutement des aides-soignants, des solutions de court et moyen terme sont mobilisées pour mieux recruter. Dès le début de l'année 2022, une campagne de recrutement d'urgence pour les métiers du soin et de l'accompagnement a ainsi été lancée, portée par l'Etat avec l'appui des Agences régionales de santé (ARS) et du service public de l'emploi. Celle-ci a notamment permis de mettre en place des dispositifs de coordination au niveau territorial engageant les ARS, les directions régionales de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités, les conseils régionaux, le réseau régional de Pôle Emploi ainsi que l'union régionale des missions locales, pour identifier les viviers de professionnels et proposer des formations courtes qualifiantes prises en charge par l'Etat. L'engagement de développement de l'emploi et des compétences, signé le 20 octobre 2021, entre l'État, les branches professionnelles et les opérateurs de compétences, va également permettre de soutenir le secteur dans le déploiement d'une vraie politique de recrutement et de gestion des emplois et des compétences. Par ailleurs, sur le volet formation, 6 600 places supplémentaires de formations d'aide-soignant ont été ouvertes entre 2020 et 2022. Et à compter de 2023, suite à une mobilisation de l'Etat et des régions, les capacités de formation dans le domaine sanitaire et social seront augmentées de 13 600 places par an, soit une progression de 20 % par rapport aux capacités actuelles. De plus, l'arrêté du 10 juin 2021 facilite l'accès aux Instituts de Formation d'aides-soignants en mettant en place une rentrée multiple, avec une session en janvier et une autre en septembre. Ainsi, en 2021, il a été constaté une hausse de 12 % d'inscrits en formation d'aides-soignants. Des mesures pour favoriser le développement de l'apprentissage dans le secteur médico-social et sanitaire, afin d'y faire entrer davantage de jeunes, ont également été prises. Elles visent notamment à lever des freins juridiques (levée du quota limitant les places en apprentissage, travaux sur l'apprentissage dans la fonction publique hospitalière) et à apporter des incitations financières spécifiques (aide exceptionnelle pour réduire le coût du salaire des apprentis). Enfin, les métiers du soin et de l'accompagnement ont fait l'objet d'une campagne de communication nationale de grande ampleur déployée sur plusieurs mois à partir de mars 2022. Les quatre métiers ciblés étaient les professions d'aide-soignant, d'infirmier, d'éducateur spécialisé et d'accompagnant éducatif et social. Cette campagne visait les jeunes sur le point de s'orienter dans une formation initiale et les adultes qui cherchent à se reconvertir par le biais d'une formation continue.

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