Question de Mme MERCIER Marie (Saône-et-Loire - Les Républicains) publiée le 10/11/2022

Mme Marie Mercier attire l'attention de Mme la ministre des sports et des jeux Olympiques et Paralympiques sur l'enseignement de la natation auprès de nos enfants. En avril 2018, une tragédie s'est produite à Chalon-sur-Saône, un drame dont tous les médias se sont alors fait l'écho : trois jeunes victimes ont péri noyées dans un lac de la commune. Ce drame rappelle la nécessité qu'il y a à transmettre à tous nos enfants un socle commun de connaissances et de compétences. Apprendre à nager doit être une priorité nationale, comme apprendre à lire et à compter. Or dans la pratique, nos jeunes écoliers et collégiens ne sont pas égaux devant l'eau. Des inégalités subsistent en fonction de la répartition des équipements, de la distance entre l'école et la piscine, de la culture familiale et des moyens financiers. Pourtant, ne pas savoir nager, c'est se mettre en danger : le « savoir nager » est une véritable mission de santé publique. Une note de ses services du 28 février 2022 abroge la circulaire n° 2017-127 du 22 août 2017 définissant les conditions de l'enseignement de la natation dans le premier et le second degré. Elle vise à faire toute sa place aux premiers apprentissages permettant d'évoluer en sécurité dans un milieu aquatique surveillé tout en conservant la perspective de la construction des compétences, par la pratique de la natation et des activités aquatiques, définies par le programme de l'éducation physique et sportive (EPS) au fil de la scolarité. Aussi, elle veut savoir si le Gouvernement dispose de statistiques qui permettent de penser que la situation s'améliore et que les politiques publiques mises en place font que tous les enfants apprennent à nager en sécurité et préviennent les accidents de la vie courante.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 02/02/2023

Faire en sorte que tous les enfants apprennent à nager en sécurité est un objectif prioritaire dans le cadre de la prévention des accidents de la vie courante chez les moins de 15 ans. Ainsi, les programmes d'enseignement d'éducation physique et sportive prévoient cet apprentissage dès le cycle 2, tandis que la première expérience positive du milieu aquatique est favorisée dès l'école maternelle avec l'aisance aquatique. Écoles et collèges, en partenariat étroit avec les collectivités territoriales, contribuent ainsi activement à l'acquisition du savoir-nager. Les politiques publiques en faveur du savoir-nager sont traduites par différentes actions déjà engagées. D'une part une réaffirmation d'un continuum d'apprentissage de l'aisance aquatique au savoir-nager au collège et au-delà, avec la note de service du 28 février 2022 qui abroge la circulaire n° 2017-127 du 22 août 2017 définissant les conditions de l'enseignement de la natation dans le premier et le second degrés. D'autre part, des actions de formations spécifiques en direction des enseignants en partenariat avec les maîtres-nageurs ainsi qu'une unification du test du savoir-nager en sécurité entre milieux scolaire et hors scolaire permettent de mettre les différents acteurs en synergie. Lorsqu'une séquence d'enseignement est possible, 82 % des élèves évalués à l'entrée en sixième sont considérés comme nageurs. Dans la perspective de l'acquisition du savoir-nager en sécurité, l'engagement de l'école se poursuit avec un objet d'enseignement incontournable au collège pour tout élève non-nageur, quel que soit son âge. Ainsi, il y a une réelle prise en compte spécifique des élèves non-nageurs dans des dispositifs de soutien au collège voire au lycée. Enfin, les ministères en charge des sports et de l'éducation nationale construisent progressivement un outil fiable de mesure de l'évolution de la réussite des élèves par le biais d'enquêtes croisées.

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