Question de M. MASSON Jean Louis (Moselle - NI) publiée le 17/11/2022

M. Jean Louis Masson attire l'attention de Mme la ministre de la culture sur le temple protestant de Metz Queuleu. Ce temple n'est en effet plus utilisé et une association de défense a été créée afin de sauvegarder le bâtiment. Le temple a été construit vers 1904 à l'époque de l'annexion à l'Allemagne ce qui lui confère un grand intérêt historique. De plus, il présente aussi un intérêt incontestable en matière d'urbanisme car il s'inscrit dans le tissu urbain. Or selon la rumeur, le temple pourrait être purement et simplement démoli afin de réaliser une opération immobilière. Une telle hypothèse est particulièrement inquiétante, c'est pourquoi il lui demande s'il serait possible d'envisager une procédure d'inscription en tant que monument historique.

- page 5673


Réponse du Ministère de la culture publiée le 16/02/2023

Le temple protestant de Metz-Queuleu (Moselle), inauguré en 1904, est l'œuvre de l'architecte Ludwig Lévy de Karlsruhe, auteur de nombreuses synagogues édifiées en Allemagne (régions historiques de Bade et du Palatinat) pendant la période wilhelmienne, toutes détruites sous le régime nazi, et de quelques édifices en Alsace-Moselle. Il fut notamment l'architecte de l'ancienne grande synagogue consistoriale du quai Kléber à Strasbourg, incendiée en 1940 puis détruite par les nazis en 1941. Les services du ministère de la culture n'ont pas connaissance d'un projet de démolition du temple de Metz-Queuleu, qui n'est plus utilisé pour le culte depuis cinq ans. L'intérêt historique et architectural de ce monument de style néo-roman justifie qu'un dossier soit instruit en vue de son éventuelle protection au titre des monuments historiques. En vue de lancer cette démarche, la direction régionale des affaires culturelles de Grand-Est a fait connaître son intention de prendre l'attache de l'association qui s'est constituée pour la sauvegarde de cet édifice, d'une part, et de consulter son propriétaire, le consistoire protestant, ainsi que la Ville de Metz, d'autre part, afin de connaître leur position quant à cette éventuelle protection. Il incombera à la commission régionale du patrimoine et de l'architecture d'émettre un avis sur le dossier qui pourrait ainsi lui être soumis.

- page 1164

Page mise à jour le