Question de M. MASSON Jean Louis (Moselle - NI) publiée le 17/11/2022

M. Jean Louis Masson attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre des armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire sur les inscriptions figurant sur les monuments aux morts. Il lui demande tout d'abord si la commune est tenue de faire figurer sur le monument aux morts, le nom de toutes les personnes concernées qui étaient à l'époque domiciliées dans la commune et de pallier, le cas échéant, les éventuels oublis qui auraient été constatés par la suite. Il lui demande ensuite si le nom des morts pour la France qui sont soit décédés, soit inhumés sur le territoire de la commune sont susceptibles de devoir également figurer sur le monument aux morts.

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Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre des armées, chargé des anciens combattants et de la mémoire publiée le 12/01/2023

Il ressort des dispositions de l'article L. 515-1 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre, seul texte régissant l'inscription des noms sur les monuments aux morts, que lorsque  la mention « Mort pour la France » ou « Mort pour le service de la Nation » figure sur l'acte de décès du défunt, l'inscription de son nom sur un monument de sa commune de naissance ou de son dernier domicile est obligatoire. Lorsque l'acte de décès comporte la mention « Mort pour la France », le nom du défunt peut également être inscrit sur une stèle placée dans l'environnement immédiat de ce monument. Les conditions d'inscription des noms des défunts qui ne se trouvent pas dans l'une ou l'autre des situations prévues par ces dispositions ne font l'objet d'aucun texte, laissant ainsi à l'autorité communale toute latitude pour admettre que d'autres noms y soient apposés, à la condition qu'une telle inscription ne fasse pas perdre au monument son caractère et sa nature (Tribunal administratif de Poitiers, 19 décembre 2019 – n° 1802123 / Cour administrative d'appel, Nancy, 4ème chambre, 7 décembre 2021 – n° 19NC02624). Enfin, pour pallier d'éventuelles omissions, une demande d'inscription doit être adressée au maire de la commune choisie par la famille ou, à défaut, par les autorités militaires, les élus nationaux, les élus locaux, l'Office national des combattants et victimes de guerre par l'intermédiaire de ses services territoriaux ou des associations ayant intérêt à agir.

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