Question de M. BONNECARRÈRE Philippe (Tarn - UC) publiée le 08/12/2022

M. Philippe Bonnecarrère demande à M. le ministre de la santé et de la prévention pour quelles raisons les personnels de l'établissement français du sang ne seraient pas intégrés dans le Ségur de la santé.
Il s'agit pourtant de professionnels qui exercent directement dans le domaine sanitaire et qui ont reçu, et reçoivent tout au long de l'année, sinon des patients, du moins des donneurs.
La pénurie des personnels de santé affectant le domaine de la transfusion sanguine est bien sûr un vrai sujet avec des réserves de sang qui restent sous des fortes tensions et des problématiques marquées pour la mise à disposition du plasma.
Il lui demande donc quels sont ses projets pour répondre à cette pénurie des personnels de santé résultant d'un manque d'attractivité.

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Réponse du Ministère de la santé et de la prévention publiée le 16/02/2023

Le Gouvernement soutient les activités de l'établissement français du sang (EFS) et œuvre à la fois pour la préservation du modèle éthique français, la souveraineté et la qualité de la chaîne transfusionnelle. Une revalorisation des tarifs de des tarifs des produits sanguins labiles de 3,3 % en 2021 a permis de financer une enveloppe de 20 M€ destinée à une augmentation des salaires transposant le Ségur de la santé. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2023 acte l'attribution d'une dotation complémentaire de 15 M€, équivalent à une augmentation de 3 % des tarifs des produits sanguins labiles au 1er janvier 2023. Cette hausse s'ajoutant à la dotation de 10 M€ de l'Assurance maladie, dont la trajectoire a été actée en 2019. Cette dotation vise à prendre en compte les conséquences de l'inflation et à soutenir l'établissement face aux contraintes multifactorielles auxquelles il doit faire face. Par ailleurs, la trajectoire de revalorisation des tarifs du plasma se poursuit, après une hausse de 8,4 % au 1er janvier 2022, une nouvelle augmentation de 9 % est prévue en 2023. La préparation du budget initial pour 2023 de l'EFS a fait l'objet d'un accompagnement resserré pour en assurer le caractère soutenable. Ce soutien constitue une première étape avant la mise en œuvre des recommandations de la mission d'inspection conjointe IGAS/IGF dont le mandat porte sur le modèle économique de l'établissement et de la filière sang et plasma. L'attractivité des métiers de l'EFS, indispensable pour assurer la continuité de l'activité d'encadrement des dons, est par ailleurs soutenue par le développement de la téléassistance médicale en collecte, par l'évolution des formations des professionnels de la collecte, par l'accompagnement à la promotion du don et la modernisation des relations aux donneurs. Enfin, l'établissement est également soutenu financièrement pour certaines activités d'innovation et de recherche, notamment dans le domaine des bio productions. L'Etat reste très attentif à la gestion des stocks de produits sanguins labiles indispensables à la prise en charge hospitalière des patients et plus généralement, à la préservation du modèle français de la transfusion.

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