Question de M. MARIE Didier (Seine-Maritime - SER) publiée le 12/06/2025

M. Didier Marie attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la diminution envisagée par le Gouvernement concernant le dispositif national d'accompagnement des projets et initiatives des coopératives d'utilisation de matériel agricole (DiNA CUMA), mobilisé chaque année par plus de 600 coopératives représentant plus de 14 000 agriculteurs et agricultrices.

En 2021, en Seine-Maritime, 40 % des exploitations agricoles avaient une dette supérieure à la valeur de leurs actifs et pour 37 % d'entre elles, elle dépassait les 300 000 euros. Dans un contexte où l'endettement moyen des agriculteurs à l'échelle nationale atteint un niveau record, près de 225 580 euros par exploitation en 2022 selon l'Agrest, les CUMA apparaissent comme un rempart contre une dégradation encore plus forte de la situation financière du monde agricole. Toutefois, leur rôle dépasse largement le simple partage de matériel. Le rapport du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), remis en juin 2021 à la demande du ministère de l'agriculture, souligne que les CUMA sont aussi des lieux de création d'emplois, d'accueil du personnel, de maintenance de matériels modernes, mais surtout, des espaces de construction collective pour les adhérents.

Face à la précarisation croissante des agriculteurs, notamment des petites exploitations, et à l'isolement de nombre d'entre eux, les CUMA sont un outil indispensable pour garantir des conditions de travail décentes à celles et ceux qui assurent la souveraineté alimentaire de notre pays. Par ailleurs, le DiNA CUMA comprend un volet immatériel de conseil stratégique unique en son genre, qui accompagne les coopératives dans leur transition écologique et durable : renouvellement des générations, réduction des produits phytosanitaires, adaptation au changement climatique ou de souveraineté alimentaire et énergétique.

Enfin, comme vous le rappeliez également lors de votre discours du 24 septembre 2024: « le rôle de l'État est de soutenir ceux qui nourrissent la population, pas de les décourager ». Aussi, alors que l'accompagnement des agricultrices et agriculteurs est un sujet central, il souhaite connaître les mesures que le Gouvernement compte prendre pour assurer la pérennité de ce dispositif.

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En attente de réponse du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.

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