Question de Mme CANAYER Agnès (Seine-Maritime - Les Républicains-R) publiée le 26/06/2025

Mme Agnès Canayer attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la situation des personnes atteintes de vitiligo en France.
Cette maladie, qui touche environ un million de personnes dans notre pays, dépasse largement le cadre des symptômes physiques pour impacter profondément les aspects sociaux, psychologiques et économiques de la vie des individus concernés.
Le vitiligo, maladie auto-immune, se manifeste par des taches blanches sur la peau et peut survenir à tout âge, bien qu'il débute le plus souvent avant 30 ans. Malgré son caractère bénin, les répercussions psychologiques sont importantes, altérant significativement la qualité de vie des patients.
Les études évoquent que 3 personnes sur 4 estiment que le regard de la société sur les personnes atteintes de vitiligo nuit à leur santé mentale. De plus, seulement 38 % des jeunes de 12 à 25 ans accepteraient d'interagir avec une personne touchée par cette maladie, et 34 % des collégiens accepteraient un contact physique avec elle.
La désertification médicale en dermatologie, avec une réduction de plus de 25 % du nombre de dermatologues ces vingt dernières années, aggrave la situation des patients, souvent isolés et mal orientés dans leur parcours de soins. Cette pénurie, combinée à une formation insuffisante des médecins généralistes et autres professionnels de santé en matière de dermatoses chroniques inflammatoires, conduit à des diagnostics erronés ou à l'absence de propositions thérapeutiques adaptées.
Face à ces constats, le Collectif Vitiligo, regroupant associations de patients, professionnels de santé, acteurs du sport et industriels, propose plusieurs mesures concrètes pour améliorer le parcours de soins des patients. Parmi celles-ci, figurent la création de protocoles de coopération territoriale, l'expérimentation de nouvelles options de délégation de compétences, l'élaboration de programmes de formation pour les professionnels de santé, et le lancement de campagnes de sensibilisation institutionnelles.
La promotion d'une meilleure compréhension de cette maladie et le renfort du soutien aux personnes touchées, en particulier les plus jeunes, permettraient d'offrir une meilleure qualité de vie et de lutter contre les discriminations et le harcèlement dont elles peuvent être victimes.
Elle souhaite donc savoir comment le Gouvernement entend intégrer la lutte contre le fardeau psychosocial lié au vitiligo dans le plan d'actions gouvernemental lié à la santé mentale en 2025 et dans les années suivantes.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .

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