Question de M. HINGRAY Jean (Vosges - UC) publiée le 27/11/2025

M. Jean Hingray attire l'attention de M. le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'espace sur la situation préoccupante des universités publiques françaises, et en particulier celle de l'université de Lorraine, dont le rôle est essentiel pour l'attractivité et le développement de nos territoires.

Depuis plusieurs années, ces établissements font face à un sous-financement chronique, aggravé par des décisions nationales et la conjoncture : le transfert de charges de masse salariale non compensées, la hausse du compte d'affectation spéciale (CAS) Pensions, les coûts énergétiques, les mesures réglementaires nouvelles.

Pour l'université de Lorraine, cela représente près de 100 millions d'euros de charges supplémentaires depuis 2019, dont 83 millions liés au transfert de charges salariales. Les conséquences sont dramatiques : annulation de 30 % des opérations immobilières programmées, prélèvement massif sur le fonds de roulement, trésorerie projetée négative à horizon 2028.

Ces contraintes menacent directement : l'accueil des étudiants, la rénovation énergétique des campus, les investissements scientifiques, l'emploi local, puisque 95 % des marchés de travaux sont confiés à des entreprises régionales.
Chaque euro investi dans nos universités génère 4 euros de valeur ajoutée pour l'économie française. Réduire leurs moyens, c'est hypothéquer notre souveraineté scientifique, éducative et démocratique.

Il lui demande donc quelles mesures le Gouvernement entend-il prendre dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026 pour corriger ce déséquilibre et garantir aux universités les moyens d'assurer leurs missions de service public, de formation et de recherche, indispensables à l'avenir de nos territoires et de notre jeunesse.

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En attente de réponse du Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'espace.

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