Question de M. BELIN Bruno (Vienne - Les Républicains-R) publiée le 25/12/2025

M. Bruno Belin interroge Mme la ministre de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées sur la situation critique que traversent les médecins vasculaires, également appelés angiologues.
Alors que les maladies cardio-vasculaires constituent la première cause de mortalité en France, notamment du fait du vieillissement de la population, les conditions d'exercice de ces spécialistes se détériorent progressivement. Les actes d'échographie-Doppler, qui constituent le socle de leur activité, n'ont fait l'objet d'aucune revalorisation depuis 1990 et certains ont même subi une diminution de 7,5 % en 2015. Ces mesures fragilisent gravement des cabinets déjà soumis, depuis plus de trente-cinq ans, à une hausse continue des charges, sans aucune revalorisation tarifaire, pas même à hauteur de l'inflation.
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 prévoyait par ailleurs de nouvelles économies sur ces actes. Conscient que les pathologies artérielles, veineuses, thrombotiques et microcirculatoires concernent, à un moment ou à un autre, l'ensemble de la population, le Sénat est revenu sur cette mesure lors de son examen.
Dans ces conditions, les jeunes médecins, après plus de dix années de formation post-baccalauréat, hésitent de plus en plus à s'installer. Aujourd'hui, près d'un quart des médecins vasculaires exerçant en libéral ont plus de 60 ans.
Les départs à la retraite risquent ainsi de s'accélérer, aggravant les déserts médicaux et allongeant encore des délais d'attente déjà de plusieurs mois dans la quasi-totalité des régions.
Dans ce contexte, il demande au Gouvernement quelles mesures il entend mettre en oeuvre pour soutenir cette profession essentielle, face au vieillissement de la population et à l'augmentation des risques cardio-vasculaires.

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En attente de réponse du Ministère de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées.

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