Question de M. MÉDEVIELLE Pierre (Haute-Garonne - Les Indépendants) publiée le 04/12/2025

M. Pierre Médevielle attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture, de l'agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire sur la nécessaire politique de gestion de l'ours conciliant la préservation des espèces et la sécurité économique et humaine sur le territoire.

Dans le sud du département, le pastoralisme permet d'entretenir plus de 25 000 hectares de pâturages d'altitude et de maintenir une activité économique et touristique sur des vallées reculées. Cette activité ancestrale permet de préserver la vie sur des territoires reculés. Elle est essentielle à l'entretien de nos paysages et à la protection contre les incendies.
Pourtant, face à la concentration d'ours, ce modèle d'élevage est remis en question. On compte plus de 100 ours dans les Pyrénées et ce prédateur s'ajoute aux vautours et aux premiers loups.
Pour l'année 2025, ce sont plus de 100 brebis prédatées sur les estives haut-garonnaises.
Au-delà des pertes directes liées aux attaques de l'ours, c'est la remise en cause de ce modèle d'élevage et la sécurité de l'ensemble des usagers de la montagne qui nous questionne. Les bergers, les éleveurs sont inquiets pour leurs troupeaux ainsi que pour leur propre sécurité. Les dispositifs de protection coûteux et compliqués à mettre en oeuvre sont souvent inefficaces face à certains animaux qui ne craignent même plus la présence humaine.
Aujourd'hui il est nécessaire de soutenir l'élevage grâce à des aides rapides et simplifiées. Il faut engager une modification du « classement 0 » basé non plus sur les attaques mais sur la présence du prédateur.
Il est nécessaire de maintenir ces activités économiques en donnant aux professionnels les moyens de se défendre et de protéger leurs troupeaux.
Enfin, il est nécessaire d'assurer la sécurité des randonneurs et des usagers de la montagne.
La multiplication des prédateurs impose des mesures effectives, efficaces et rapides.
Aussi, il lui demande de préciser les mesures qu'elle envisage de prendre afin de concilier la préservation des espèces et la sécurité économique et humaine sur les territoires de montagne.

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En attente de réponse du Ministère de l'agriculture, de l'agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire.

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