Question de Mme CARLOTTI Marie-Arlette (Bouches-du-Rhône - SER) publiée le 18/12/2025

Mme Marie-Arlette Carlotti attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur ce qui se passe à Marseille, comme dans tant d'autres villes. Les citoyens vivent une double fracture : une fracture sociale, qui mine la confiance dans les institutions, et une fracture sécuritaire, qui fragilise jusque dans leur vie quotidienne celles et ceux que la République devrait pourtant protéger.

Dans de nombreux quartiers populaires, une jeunesse sans perspective, désoeuvrée et sans avenir, tombe parfois sous la coupe des réseaux criminels, tandis que des mères luttent, bien seules, pour empêcher leurs enfants de plonger dans la délinquance.
Les habitants vivent sous la coupe réglée des narcotrafiquants, terrorisés, pris en otage, avec la peur d'une balle perdue ou d'une exécution par procuration.
Désormais même des élus craignent pour leur sécurité et celle de leurs proches.
La mort de Mehdi Kessaci a résonné à Marseille comme une menace collective, rappelant la gravité de la situation actuelle.

Ce ne sont pas de nouvelles annonces ou des opérations coup de poing sans lendemain qui sont attendues de la part du Gouvernement, mais une stratégie cohérente et durable.

Cela commence par le retour d'une véritable police de proximité : une police formée, présente, insérée dans les quartiers, capable de prévenir et de sécuriser. Comme celle qu'avait instaurée Lionel Jospin et qui a fait ses preuves avant d'être supprimée pour des raisons idéologiques.
Elle lui demande alors, si le Gouvernement est prêt à rétablir une police de proximité qui accompagne et protège les citoyens dans leur vie quotidienne.

À Marseille, l'État est devenu illisible.
La suppression du préfet de police intervenue sous l'autorité de son prédécesseur, M. Retailleau, a fragmenté la chaîne de commandement et compliqué la coordination indispensable face au narcotrafic. Cette évolution est intervenue alors même que la France atteignait un point de bascule en matière de sécurité et que de nombreux sénateurs alertaient sur la gravité de la situation.

Elle lui demande en conséquence si le Gouvernement envisage la réinstallation d'un préfet de police à Marseille afin de restaurer la clarté de l'autorité de l'État et l'efficacité de l'action publique face au narcotrafiquants.

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En attente de réponse du Ministère de l'intérieur.

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