Question de Mme LOISIER Anne-Catherine (Côte-d'Or - UC-R) publiée le 25/12/2025

Mme Anne-Catherine Loisier attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture, de l'agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire sur les solutions à mettre en place rapidement pour préserver la compétitivité de la filière bois en France à la suite de l'apparition du nématode du pin sur le territoire.

La détection récente d'un premier foyer de nématode du pin sur le territoire national a conduit les services de l'État, en lien avec la direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF) et la direction générale de l'alimentation (DGAL), à engager sans délai une stratégie d'éradication. Toutefois, les experts de la filière forestière alertent sur le risque élevé de récurrence de ces foyers dans les mois et années à venir, tant dans les Landes que dans d'autres régions, l'ensemble des résineux étant potentiellement concernés.

Cette situation classe désormais la France, pour une durée minimale de quatre ans, parmi les pays infestés, avec des conséquences lourdes sur le commerce du bois, notamment à l'export, et l'interdiction d'exporter des bois résineux « verts ». Or, il apparaît peu réaliste d'envisager une sortie de ce statut à l'issue de cette période.

Dans ce contexte, la généralisation du séchage et de la certification NIMP 15 pour l'ensemble des bois résineux sciés à l'échelle nationale constitue la seule solution pérenne pour préserver la compétitivité de la filière. Cela suppose à la fois la reconnaissance rapide des séchoirs existants adaptés à cette norme et un déploiement massif de nouveaux séchoirs NIMP 15, nécessitant des investissements importants.

Les professionnels proposent, à cet effet, d'adapter et d'étendre le dispositif Biomasse chaleur pour l'industrie du bois (BCIB) de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), en instaurant une logique de guichet avec un cahier des charges ouvert permettant des projets en deux temps : une mise en place rapide de séchoirs, dans un premier temps alimentés par une énergie fossile, puis leur conversion programmée vers des énergies renouvelables ou des pompes à chaleur, dans un délai de deux à trois ans. Les besoins identifiés pour la première année représentent environ 45 cellules de séchage pour un coût estimé à 11,5 millions d'euros, hors équipements énergétiques.

Elle lui demande donc si le Gouvernement entend soutenir la mise en oeuvre rapide d'un tel dispositif, en lien avec l'ADEME et la Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE), afin de sécuriser les débouchés de la filière bois, de répondre à l'urgence sanitaire et s'il existe des fonds dédiés dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026.

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En attente de réponse du Ministère de l'agriculture, de l'agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire.

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