II. L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR : UNE RELANCE INDISSOCIABLE D'UN RENFORCEMENT DES COLLABORATIONS AVEC LA RECHERCHE

A. L'ÉVOLUTION DES EFFECTIFS

Les effectifs de l'enseignement supérieur agricole long relevant du ministère de l'agriculture et de la pêche sont passés de 10 626 étudiants à la rentrée 1994 à 12 248 étudiants à la rentrée 1999, soit une progression de 15,26 % sur cinq ans.

EFFECTIFS DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR AGRICOLE

1994-1995

1999-2000

I. Enseignement public

7 397

8 545

Écoles d'ingénieurs agronomes (ENSA)

2 644

2 786

Écoles d'ingénieurs des techniques (ENIT et assimilés)

1 883

2 188

Centres de 3e cycles et écoles d'application

613

560

Écoles vétérinaires (ENV)

1 956

2 476

Formation de paysagistes

144

203

Formation d'enseignants

157

332

II. Enseignement privé

3 229

3 703

Écoles d'ingénieurs en agriculture

3 089

3 488

Enseignement du bois

140

215

Total enseignement public et privé

10 626

12 248

1. Les effectifs de l'enseignement supérieur public

Dans l'enseignement supérieur public, l'accroissement des effectifs a été sur cinq ans de 15,51%.

Cette évolution résulte essentiellement de l'augmentation du nombre d'ingénieurs formés mais reflète également l'importance du développement des études doctorales dans les écoles d'ingénieurs agronomes et les écoles d'application.

En ce qui concerne la filière vétérinaire, si les effectifs ont été stabilisés en formation de base, ils ont globalement augmenté en raison de la création du troisième cycle long de spécialisation vétérinaire (certificats d'études approfondies vétérinaires et diplômes d'études spécialisées vétérinaires).

2. Les effectifs de l'enseignement supérieur privé

Dans l'enseignement supérieur privé, l'augmentation des effectifs a été de 14,67 % sur cinq ans, évolution imputable au développement des formations d'ingénieurs.

B. UN ENSEIGNEMENT ADAPTÉ À LA DEMANDE DE FORMATION

La direction générale de l'enseignement et de la recherche du ministère de l'agriculture a confié à l'observatoire de la vie étudiante de l'université de Toulouse une étude sur le cheminement des ingénieurs et des vétérinaires. Cette étude, qui répond à une recommandation de l'observatoire national de l'enseignement agricole, permet de compléter les données collectées depuis 1993 sur les diplômés du second degré afin de mieux apprécier les performances de l'enseignement agricole en matière d'insertion professionnelle. Les statistiques collectées concernent les diplômés de l'année 1995 des écoles supérieures agronomiques et vétérinaires.

1. L'insertion des diplômés de l'enseignement supérieur agronomique

L'enseignement supérieur agronomique dépendant du ministère de l'agriculture et de la pêche, organisé autour d'une trentaine d'écoles, formait en 1995 plus de 6 500 étudiants pour les seules formations de base sanctionnées par un diplôme d'ingénieur, dont près de 3 400 dans l'enseignement public et plus de 3 100 dans l'enseignement privé. Cette population représentait environ 9 % des ingénieurs diplômés en France.

Ces écoles présentent des spécificités en terme de politique de recrutement, de cursus de formation et d'orientation professionnelle, qui se retrouvent dans les résultats de l'enquête.

On soulignera que l'enquête concerne l'ensemble des écoles agronomiques relevant du ministère, à l'exception des écoles privées qui n'y ont pas participé, ce qui limite quelque peu la portée de l'analyse.

Les résultats attestent de l'excellente insertion professionnelle des ingénieurs diplômés des écoles nationales supérieures agronomiques (ENSA) ou des écoles nationales d'ingénieurs des travaux (ENIT) tant en termes d'accès au premier emploi que de situation professionnelle.

Seuls 5,5 % des ingénieurs sont en recherche d'emploi au moment de l'enquête.

93,6 % des diplômés des ENIT et 87,39 % des diplômés des ENSA avaient un emploi quatre ans après l'obtention de leur titre. Cette différence s'explique par la tendance plus marquée des diplômés des ENSA à poursuivre des études (37 % pour ces derniers, contre 18,3 % pour les diplômés des ENIT). Cette tendance trouve son origine dans les vocations respectives des ENSA et des ENIT, les premières étant plus orientées sur la recherche alors que la pédagogie des secondes favorise l'initiation professionnelle.

Cette différence se retrouve également dans la nature des études poursuivies après l'obtention du diplôme : près de 50 % des diplômés des ENSA s'inscrivent en DEA et en thèse alors que 55 % des formations suivies par les diplômes des ENIT correspondent à une démarche de spécialisation professionnelle.

Il apparaît que les débouchés offerts par ces écoles aussi bien en termes d'emploi que de secteurs d'activité des entreprises d'embauche demeurent fortement liés au monde agricole et rural. En effet, 74 % des diplômés ingénieurs travaillent dans des secteurs liés ou connexes à l'agriculture.

Cependant ce lien n'est pas incompatible avec une grande diversité des fonctions occupées par les jeunes ingénieurs. On relèvera toutefois que 50 % des emplois concernent les métiers de la recherche, du conseil, du commerce et de la qualité avec quelques différences entre les diplômés selon qu'ils sont passés par une classe préparatoire ou qu'ils sont titulaires d'un DEUG, d'un DUT, d'un BTA ou d'un BTSA au moment de leur entrée en écoles d'ingénieurs.

2. L'insertion des diplômés des écoles nationales vétérinaires

A la différence des diplômés issus des écoles d'ingénieurs, l'étude fait apparaître une grande homogénéité des diplômés des écoles nationales vétérinaires (ENV) depuis leur recrutement, très majoritairement issu des classes préparatoires jusqu'à leur insertion professionnelle.

Lors de l'enquête, 87 % des diplômés exerçaient un emploi ; 3,1 % poursuivaient des études et 4,3 % recherchaient un emploi.

Si l'on peut se féliciter de ces bons résultats, il convient cependant de souligner que l'ensemble des parcours de formation et le nombre des diplômés demeurent étroitement régulés.

En ce qui concerne les secteurs d'activité économique dans lesquels se situent les emplois, on retrouve les vétérinaires là où on pouvait les attendre ; les emplois occupés par les diplômés concernent en priorité les services aux particuliers liés au milieu agricole (40 % essentiellement dans la santé) puis les services aux particuliers non liés au milieu agricole (29 %), les productions agricoles (8 %) et les administrations de l'agriculture (8 %).

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