B. LES PREMIÈRES ESTIMATIONS DE LA SAISON 2000

Les grandes tendances, au vu des premiers résultats disponibles, donnent l'image d'une situation contrastée tant en ce qui concerne les régions qu'en termes de fréquentation de la clientèle étrangère. Mais, globalement, la saison touristique devrait être meilleure qu'en 1999 .

1. Un bilan mitigé pour la saison de sports d'hiver

Dans la plupart des massifs, plusieurs phénomènes ont pesé sur le début de la saison de sports d'hiver, notamment les tempêtes de décembre 1999, la concurrence des manifestations organisées pour le passage de l'an 2000 ou, enfin, la crainte d'excès tarifaires dus à cet événement qui a eu un effet dissuasif. Néanmoins, pour certains massifs, la saison s'est achevée sur de meilleurs résultats.

En général, on constate une stabilisation de la clientèle journalière, mais une forte diminution de la clientèle parisienne, sans doute attirée par des destinations plus lointaines.

Seul le massif des Alpes du nord a bénéficié d'une bonne saison, parfois très bonne pour certaines stations. Pour l'ensemble des quatre départements, la fréquentation touristique a été faible, en début de saison, pour croître régulièrement par la suite. Ainsi, quelques stations ont bénéficié d'un mois d'avril qualifié d'exceptionnel.

Les autres massifs ont enregistré des résultats en baisse en raison de conditions météorologiques défavorables, dont parfois un très faible enneigement.

2. Des estimations satisfaisantes pour l'été 2000

Malgré certains résultats régionaux contrastés, notamment en raison des mauvaises conditions météorologiques de juillet et de l'impact négatif des tempêtes de fin 1999 et du naufrage de l'Erika, les premières estimations laissent supposer que les résultats de la saison touristique 2000 seront meilleurs qu'en 1999 . Ceci est largement dû aux excellents résultats enregistrés dans le tiers sud de la France et aux bonnes performances de Paris et de la région d'Ile-de-France.

Ainsi, le chiffre annuel du secteur devrait dépasser les 700 milliards de francs.

Plus précisément, les régions du littoral Manche-Mer du Nord ont connu une moins bonne saison que l'an dernier, mais celle-ci avait été exceptionnelle grâce à des événements très médiatisés comme l'Armada du siècle ou l'éclipse de soleil. Elles enregistrent néanmoins sur deux ans des résultats positifs en dépit d'une météo défavorable en juillet.

Le littoral Atlantique, notamment la Bretagne et les Pays de Loire, victimes des conséquences du naufrage de l'Erika connaissent à des degrés divers une baisse de fréquentation sur la saison. Celle-ci a été plus significative en juillet, également marqué cette année par des conditions météorologiques peu favorables, le mois d'août s'étant avéré plus satisfaisant.

Deux tendances méritent d'être signalées qui caractérisent la saison touristique 2000 :

Premièrement, on assiste à une nette diversification de la fréquentation touristique à travers, notamment, une très forte progression du tourisme urbain, tant auprès des clientèles française qu'étrangères. On note également une fréquentation en hausse des lieux culturels à Paris et en région Ile-de-France, du fait d'une augmentation de la clientèle étrangère.

Deuxièmement, en ce qui concerne les formes d'hébergement, on note une amélioration dans les secteurs des meublés et des résidences de vacances, dont les taux d'occupation ont été au plan national en augmentation, en particulier en juillet et en août, par rapport aux saisons 1998 et 1999. Les gîtes ruraux connaissent également une croissance régulière de leur fréquentation.

De même, les taux d'occupation de l'hôtellerie homologuée, qui ont évolué positivement au cours des six premiers mois (+ 4,5 %), ont été globalement en augmentation tant en juillet qu'en août par rapport à 1999 et 1998.

En revanche, à l'exception notable des régions du sud de la France, les campings ont enregistré des résultats moyens en raison, notamment, des conditions météorologiques.

Globalement, on peut estimer que la fréquentation étrangère sera équivalente ou légèrement supérieure à celle constatée en 1999, tout en comportant de fortes disparités régionales.

Ainsi, Paris et le tiers sud de la France ont connu une très bonne fréquentation étrangère mais celle-ci a été, dans d'autres régions, moins bonne qu'en 1999, particulièrement sur le littoral Atlantique qui a souffert des conséquences médiatiques de l'Erika, mais aussi en Normandie et dans les Alpes du Nord en raison principalement des conditions météorologiques peu favorables.

Enfin, si la clientèle américaine ou néerlandaise est en augmentation, on constate une baisse générale de la clientèle allemande et un fléchissement de la clientèle britannique.

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