II. UN DROIT DE L'INTERNET EN ÉVOLUTION

A. LA RECONNAISSANCE DE LA FORCE PROBATOIRE DE LA SIGNATURE ÉLECTRONIQUE

La loi n° 2000-230 du 13 mars 2000 portant adaptation du droit de la preuve aux technologies de l'information et relative à la signature électronique a modifié le code civil pour reconnaître force probatoire aux documents électroniques.

En effet, le développement du commerce électronique a entraîné la multiplication des documents électroniques échangés et s'est concrétisé par la passation de transactions en ligne. Dès lors, s'est posée la question de la recevabilité des écrits informatiques pour prouver le contenu d'un contrat électronique , d'autant que le droit français ne reconnaissait pas la recevabilité des documents électroniques en mode de preuve et ne leur conférait en outre pas la même force probante qu'aux écrits sur support papier. Un rapport du Conseil d'Etat, remis en juillet 1998, sur " Internet et les réseaux numériques " propose d'ailleurs une reconnaissance de la valeur juridique des outils de la transaction électronique.

Aussi, la loi du 13 mars 2000 est-elle intervenue pour :

- d'une part admettre en mode de preuve les documents électroniques ;

- d'autre part, prévoir que leur force probante sera équivalente à celle de documents sur support papier.

Pour ce faire, la loi :

- définit la preuve par écrit de manière suffisamment générale pour inclure aussi bien les écrits sur support papier que sur support électronique ;

- confie au juge le soin de régler les conflits de preuve, par exemple, quand un écrit électronique et un écrit papier se contredisent ;

- propose une définition de la signature qui englobe aussi bien la signature manuscrite que la signature électronique, laquelle est présumée fiable, selon les modalités fixées par décret en Conseil d'Etat.

Notre collègue Charles Jolibois a, au nom de la Commission des lois, apporté une contribution importante à l'élaboration de cette loi.

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