V. LE RÉSEAU DES CENTRES ET INSTITUTS CULTURELS

A. UN RÉSEAU DENSE MAIS HETEROGÈNE :

1. Une diversité d'acteurs

La Direction de la coopération culturelle et du français, à travers le bureau des établissements culturels et des alliances françaises, dépendant de la sous-direction de la coopération culturelle et artistique, est compétente depuis 1999 pour l'ensemble des établissements du réseau culturel et de coopération.

Il lui incombe ainsi de conduire l'évolution de la configuration de ce réseau, selon les nécessités et les opportunités des options diplomatiques suivies par la France. L'arrêté du 30 avril 1999 a fixé la nouvelle liste des cent cinquante et un établissements à vocation pluridisciplinaire et quatre centres franco-étrangers, répartis dans quatre-vingt-sept pays, devant mettre en oeuvre les actions de diffusion et de coopération approuvées par le ministère des affaires étrangères dans les domaines suivants : culturel et artistique, linguistique, scientifique et universitaire et audiovisuel. Ces établissements, services extérieurs de l'Etat placés sous la tutelle administrative de l'ambassade, jouissent de l'autonomie financière, conformément au décret du 24 août 1976.

A ce réseau s'ajoute celui de l'Alliance française de Paris, association sans but lucratif reconnue d'utilité publique créée en 1883, qui dispose d'implantations dans plus de cent trente huit pays. Chacune de ses représentations est enregistrée conformément à la législation de son Etat d'implantation et administrée par un comité local regroupant des personnalités du monde économique, scientifique et culturel.

2. Une dotation qui répond à de nouvelles priorités diplomatiques

Les crédits alloués au réseau pour l'année 2001 se répartissent ainsi :

- 448 millions de francs de subventions de fonctionnement, relevant de l'article 31 du chapitre 37-95 " établissements culturels ", destinés à 156 établissements culturels et aux rémunérations des agents mis à disposition des alliances françaises ;

- 43 millions de francs d'autorisations de programme et 21,5 millions de francs de crédits de paiement identifiés sur l'article 32 du chapitre 57-10 " Equipements administratifs et divers " relatif au Titre V ;

- 23,5 millions de francs d'autorisation de programme et 24 millions de francs de crédits de paiement seront versés aux établissements culturels dotés d'une personnalité juridique propre (alliances françaises et centres culturels bi-nationaux).

Le réseau culturel français à l'étranger présente ainsi une dichotomie entre les établissement subordonnés à la tutelle du ministère des Affaires étrangères et les alliances françaises, associations de droit local. Comme votre rapporteur le soulignait dans son dernier rapport, la répartition de notre dispositif ne répond plus aux nouvelles priorités de notre politique culturelle extérieure : l'implantation géographique de ces établissements accorde une place trop importante aux pays du Nord, -avec également vingt et un centres en Europe centrale et orientale et soixante centres culturels en Europe occidentale- alors que l'exclusivité de notre action culturelle incombe aux alliances françaises dans près de quatre-vingt pays, notamment d'Amérique latine où seulement deux instituts français sont présents.

Le redéploiement de ce réseau est ainsi nécessaire dans un souci non seulement d'économie budgétaire, mais aussi de rayonnement culturel. Ainsi, les plus importantes restructurations en personnel du réseau se situent pour 2001 :

- en Allemagne, où les postes de directeurs de centres seront transformés en postes chargés de mission culturelle (Hanovre, Schwerin, Brême, Magdebourg, Kiel, Rostock) . Votre rapporteur insiste cependant sur la densité de notre implantation en Allemagne qui, avec vingt instituts culturels, principalement situés dans les Länder de l'Ouest, ne semble guère répondre aux nouvelles priorités culturelles qui sont désormais les nôtres;

- en Algérie, où la création de postes de direction accompagnent la réactivation du centre d'Alger et la réouverture de celui d'Annaba ;

- en Yougoslavie, où un nouveau poste d'attaché de coopération et d'action culturelle à Belgrade, complète le redéploiement du dispositif français dans les Balkans (ouverture d'un poste d'attaché audiovisuel régional à Sarajevo ainsi que d'un poste d'attaché de coopération et d'action culturelle à Podgorica).

La recherche de la meilleure configuration possible du réseau contribue également au rattachement d'établissements exerçant des missions analogues dans un même pays. Le rapprochement entre les alliances et les centres culturels assure à la fois une utilisation des moyens disponibles davantage cohérente ainsi que des économies substantielles. Ainsi en Israël, l'intégralité de l'activité de l'alliance française de Jérusalem est désormais assurée par le centre culturel Romain Gary, ouvert en septembre 1999 et les centres culturels de Beersheva et du Neguev ont été transformés en annexe de l'institut français de Tel Aviv. Par ailleurs, le Département a enregistré cette l'ouverture des d'alliances françaises, subventionnées mais ne disposant pas de détaché à Wu Han (Chine), Korça (Albanie), Bitola et Tétovo (Macédoine) et Abuja (antenne de Lagos au Nigéria). En outre, au directeur du centre culturel de Djibouti devrait, en 2001, incomber le fonctionnement de l'alliance française.

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