CHAPITRE IER -

SITUATION DES INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES

I. DES RÉSULTATS GLOBALEMENT SATISFAISANTS

En 2001, les IAA enregistrent des résultats encourageants, sauf à l'exportation.

1. Résultats généraux

Selon l'enquête annuelle d'entreprise sur les IAA établie par le ministère de l'agriculture pour l'année 2001, le chiffre d'affaires des entreprises agroalimentaires de plus de 20 salariés a représenté près de 123 milliards d'euros, en augmentation de 6 % par rapport à 2000 , année au cours de laquelle il avait progressé de 4,5 %. Ces résultats marquent un retour à une conjoncture plus favorable après des années 1998 et 1999 difficiles.

L'augmentation du chiffre d'affaires en 2001 n'est pas tant due à la consommation des ménages, qui progresse peu (+0,6 % en volume), qu'au dynamisme des prix de vente, qui ont progressé, selon l'INSEE, de 4% en 2001 , après une croissance de 2,9 % en 2000. Cette poussée, qui est pour moitié imputable à l'industrie des viandes, concerne pourtant toutes les filières, répercutant en partie la forte hausse du coût des matières premières agricoles. En fin d'année 2001 et sur les six premiers mois de 2002, les prix à la production des IAA sont toutefois de nouveau orientés à la baisse.

La bonne progression du chiffre d'affaires s'est traduite par une confirmation de la reprise des investissements, qui augmentent de 3,9 % en 2001, contre 3,5 % en 2000.

Il convient néanmoins de noter que cette croissance de l'investissement tient, en grande partie, à quelques opérations d'envergure dans les secteurs du sucre, de l'industrie des légumes et de la chocolaterie-confiserie. En outre, les entreprises qui ont réduit leurs investissements restent plus nombreuses que celles qui l'ont augmenté.

La croissance du chiffre d'affaires s'est également accompagnée d'une augmentation de l'emploi (+1,5 %) , soit environ 6.000 postes supplémentaires. Une entreprise sur deux voit son effectif augmenter en 2001. La croissance de l'emploi intérimaire, qui représente 10 % des effectifs des entreprises agroalimentaires, ralentit parallèlement.

2. Résultats sectoriels

D'un point de vue sectoriel, les résultats enregistrés font apparaître :

- une progression importante (+9,4 %) du chiffre d'affaires de l'industrie des viandes ;

Selon l'enquête annuelle d'entreprise des IAA, celle-ci s'explique, malgré la chute du cours des gros bovins, par la hausse des coûts d'approvisionnement en porc et en volaille, qui bénéficient d'un effet de report de la part des consommateurs lié à la diminution de la consommation de viande bovine.

- une progression également significative (+8,9 %) du chiffre d'affaires de l'industrie des aliments pour animaux , imputable à l'augmentation du coût de certaines matières premières telles que les tourteaux de soja et les graines oléagineuses, mais également à l'augmentation de la demande des éleveurs, en particulier dans le secteur de la volaille. Les exportations continuent de progresser ;

- une bonne performance (+8,1 %) du secteur de la transformation du poisson , grâce à une demande intérieure et des exportations dynamiques ;

- une croissance également importante (+7,2 %) du chiffre d'affaires de l'industrie des corps gras , reflétant notamment une forte revalorisation des prix en raison du renchérissement des matières premières telles que le soja, le colza et le tournesol ;

- un résultat favorable (+6,7 %) de l'industrie laitière , tirée par une demande intérieure et extérieure soutenue dans les secteurs des fromages, yaourts et laits conditionnés, alors que se confirme le ralentissement du secteur du beurre.

Les autres grandes filières agroalimentaires enregistrent une progression plus modeste, avec des chiffres d'affaires compris entre 2 et 4,5 % :

- la transformation des fruits et légumes (+4,5 %) bénéficie de la consommation dynamique de jus de fruits, ainsi que de l'augmentation de la valeur des ventes des pommes de terre transformées et des conserves ;

- la progression du chiffre d'affaire de l'industrie des boissons (+4 %) masque une diminution des ventes de champagne, en particulier à l'exportation, alors que le chiffre d'affaires de la vinification n'augmente pas ;

- le dynamisme des produits amylacés, dont les exportations augmentent, contraste avec le tassement des résultats du secteur de la meunerie ;

- les autres IAA présentent de fortes disparités, malgré une augmentation globale (+2 %) de leur chiffre d'affaires. Si la fabrication industrielle de pain, de pâtisserie fraîche et de biscuiterie enregistre de bons résultats, le chiffre d'affaires de l'industrie sucrière recule en raison d'une faible récolte et d'un recul des exportations.

Un tableau retraçant les principales données des entreprises agroalimentaires de plus de 20 salariés en 2001 est reproduit en annexe 1.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page