A. UN BUDGET 2004 QUI BÉNÉFICIERA DU DÉROULEMENT SATISFAISANT DE L'EXERCICE 2003

Le budget pour l'année à venir ne peut être évalué indépendamment des conditions de déroulement de l'exercice en cours, particulièrement lorsqu'il comporte une large part de crédits d'investissement , comme cela est le cas pour le ministère de la défense.

De ce point de vue, votre rapporteur doit souligner la constance dont a fait preuve le gouvernement depuis l'été 2002 pour garantir une mise en oeuvre des décisions budgétaires conforme aux crédits votés en loi de finances initiale et pour limiter les reports de charge sur les exercices ultérieurs.

Il faut tout d'abord rappeler que l' annuité 2002 restera comme celle ayant été le plus fidèlement exécutée , par rapport à la loi de finances initiale, de toute la période 1997-2002. Le mérite en revient à l'actuel gouvernement qui a financé en loi de finances rectificative le surcoût des opérations extérieures sans procéder à la moindre annulation de crédits d'équipement au titre V. Bien au contraire, le titre V a lui aussi été majoré en cours d'exercice pour renforcer les dotations d'entretien programmé des matériels. Ce comportement qui tranche avec celui des années précédentes a permis d'aborder dans les meilleures conditions l'exercice 2003, première annuité de la nouvelle loi de programmation.

Pour l' armée de terre , la gestion de l'exercice 2002 s'est achevée avec un report de charges de 62,4 millions d'euros au titre III et 376,5 millions d'euros au titre V. L'importance de ce report de charges au titre V était due à la sous-dotation en crédits d'équipement dans la loi de finances initiale pour 2002, comme l'avait souligné à l'époque votre commission. Parallèlement, les crédits reportés de 2002 sur 2003 se sont élevés à 52,7 millions d'euros au titre III et 32,3 millions d'euros au titre V, auxquels il convient d'ajouter 200,5 millions d'euros ouverts fin 2002 en loi de finances rectificative. Au total, l'exercice 2003 a démarré dans des conditions proches de l'équilibre pour le titre III et avec un report de charges net beaucoup plus conséquent au titre V, le niveau des crédits prévus pour 2003 et les années ultérieures devant permettre son apurement progressif.

Les mesures de mise en réserve décidées en début d'exercice ont porté sur 78 millions d'euros au titre III et 32,3 millions d'euros au titre V. Ces mesures ont été levées en quasi-totalité au mois d'août .

La principale difficulté rencontrée au cours de la gestion de l'exercice 2003 aura résulté du surcoût des opérations extérieures qui a nécessité, pour le paiement des rémunérations, des transferts en provenance de chapitres consacrés au fonctionnement. Ce surcoût est évalué, pour l'ensemble de l'année 2003, titres III et V confondus, à près de 430 millions d'euros.

Le projet de loi de finances rectificative déposé au Parlement le 17 novembre dernier permet de couvrir le surcoût des opérations extérieures dans des conditions satisfaisantes , en ouvrant des crédits supplémentaires prenant en charge la totalité de la part « rémunérations et charges sociales » et le quart environ de la part « fonctionnement ».

La fin de l'exercice 2003 devrait ainsi se solder par un report de charge limité au titre III ( une cinquantaine de millions d'euros) et inférieur, au titre V, à celui de la fin 2002.

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