B. UN BUDGET 2004 QUI POURSUIT LA REMISE À NIVEAU DES CRÉDITS DE L'ARMÉE DE TERRE
Après une augmentation de 5,5% en 2003, le budget de
l'armée de terre connaît une nouvelle progression de 4,1% en 2004,
ce qui représente une
hausse de près de 10% en deux ans
.
Cette évolution doit toutefois être relativisée en
considérant que l'année 2002 avait constitué un point bas
dans l'évolution des crédits de l'armée de terre. Le
tableau ci-dessous, qui intègre l'érosion monétaire,
montre qu'
en monnaie constante, le budget de l'armée de terre pour
2004 est inférieur à celui de 1997
et qu'il retrouve un
niveau comparable à celui des premières années de la
précédente loi de programmation
.
ÉVOLUTION DU BUDGET DE L'ARMÉE DE TERRE DEPUIS
1997
(crédits en loi de finances initiale)
|
Euros courants |
Euros constants |
1997 |
7 479,1 |
8 174,5 |
1998 |
7 309,3 |
7 914,7 |
1999 |
7 498,8 |
8 076,2 |
2000 |
7 429,2 |
7 924,4 |
2001 |
7 393,7 |
7 749,3 |
2002 |
7 247,1 |
7 458,7 |
2003 |
7 643,7 |
7 727,8 |
2004 |
7 955,5 |
7 955,5 |
L'augmentation globale du budget de l'armée de terre pour la deuxième année consécutive résulte essentiellement d'une forte progression des crédits d'équipement, qui augmentent de 14,4% après la hausse de 6,7% opérée en 2003, alors que les dépenses ordinaires, qui avaient progressé de 4,8% en 2003, diminueront de 1,3% en 2004.
Évolution des crédits de l'armée de terre en 2004
(en millions d'euros)
|
Autorisations de programme |
Crédits de paiement |
||||
|
2003 |
2004 |
|
2003 |
2004 |
|
RCS
|
6,9 |
0,0 |
- |
4 110,4
|
4 051,9
|
- 1,4%
|
Titres V et VI |
3 280,5 |
3 213,9 |
- 2,0% |
2 620,3 |
2 997,2 |
+ 14,4% |
TOTAL |
3 287,4 |
3 213,9 |
- 2,2% |
7 643,7 |
7 955,5 |
+ 4,1% |
Au
titre III
, la réduction des crédits ne remet pas en cause
les engagements contenus dans la loi de programmation, que ce soit la
création de 1.000 postes d'engagés, la mise en oeuvre des mesures
de consolidation de la professionnalisation et d'amélioration de la
condition militaire, le respect des normes d'entraînement, le
renforcement des réserves ou le développement de
l'externalisation. Le budget
permet de financer de nombreuses mesures
nouvelles
mais procède également à des
économies, soit en tirant la conséquence des besoins
constatés lors des années passés, par exemple en
matière d'alimentation, soit en anticipant sur de moindres besoins,
principalement du fait de la persistance d'un sous-effectif dans certaines
catégories.
Au
titre V
, les
crédits de paiement
sont très
voisins du niveau attendu par simple application actualisée de la loi de
programmation militaire. Ce n'est pas le cas pour les
autorisations de
programme
, qui diminuent de 2% et se trouvent ainsi inférieures de
près de 500 millions d'euros au niveau requis pour passer les commandes
prévues par la loi de programmation. Cet écart s'explique par la
volonté de mobiliser l'encours des autorisations de programme
disponibles qui était encore de 2 milliards d'euros fin 2002 et devrait
se situer autour de 1,7 milliard d'euros fin 2003.