2. L'armée de l'air en attente des drones SIDM

Pour succéder aux Hunter, le Direction Générale de l'Armement (DGA) a retenu, en août 2001, l'offre d'EADS, s'appuyant sur une plateforme Eagle 1 produite, elle aussi, par IAI, mais adaptée aux besoins français par EADS. Pour un coût de 41 millions d'€, cette société propose, par ses travaux d'adaptation, d'acquérir des technologies inhérentes aux drones avec la fourniture de trois véhicules aériens dirigés par deux stations au sol. Ces véhicules, dénommés, du fait de leurs performances, « Systèmes intérimaires de drone MALE 1 ( * ) » (SIDM), auront une endurance de 24 heures, de jour et de nuit² et par tous temps, une autonomie de 1.000 km. Ils disposeront également d'une automaticité du décollage et de l'atterrissage.

Deux de ces véhicules ont déjà été livrés à l'armée de l'air et sont stockés sur la base d'Istres, le troisième étant toujours en expérimentation en Israël. En effet, les liaisons techniques entre les plateformes et la station au sol doivent être affinées, ce qui explique le retard de ce projet. Initialement prévue à compter du printemps 2005, l'expérimentation de ce système pourrait commencer au printemps 2006, ce qui conduirait à une utilisation opérationnelle six mois plus tard.

Ce nouvel équipement semble prometteur, mais ses retards techniques privent la France de l'appui appréciable des drones d'observation depuis le retrait des Hunter. Lors de son audition par la commission, le 10 novembre 2005, M. François Lureau, délégué général pour l'armement a confirmé l'important retard subi par ce programme, estimant que la performance de l'industriel n'était pas satisfaisante.

* 1 MALE : Moyenne Altitude Longue Endurance

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