4. L'importance économique et sociale des bases de l'armée de l'air rend leur évolution difficile

Le général Wolsztynski a précisé, lors de son audition, que chaque base aérienne injectait, en moyenne annuelle, 40 millions d'€ dans l'économie locale, en plus des recrutements de MTA (militaires techniciens de l'air) qui sont recrutés par les commandements de base dans un cadre régional.

Le budget de fonctionnement des plus grosses bases s'élève à près de 3 millions d'€ par an, auxquels s'ajoutent environ 50 millions d'€ de RCS (rémunérations et charges sociales), qui sont, pour l'essentiel, dépensés localement.

De surcroît, l'existence de ces bases constitue un appui considérable à la sécurité des populations, en cas d'aléas comme les intempéries de 1999.

Des forces contradictoires s'exercent donc sur ce réseau : leur nombre, trop important au regard des besoins opérationnels de l'armée de l'air, conjugué à une réduction des crédits de fonctionnement alloués à celle-ci, risque de conduire à une « paupérisation » de certaines bases ; les images négatives qu'elle susciterait chez les personnels seraient un facteur de démoralisation. Cependant, le retrait de l'armée de l'air de ces implantations devenues marginales dans son activité devra être décidé et appuyé par l'autorité politique, nationale et locale, pour être effective .

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