C. UNE MOBILITÉ ÉTUDIANTE FORTEMENT ENTRAVÉE

La France est passée au 6 e rang des pays d'accueil d'étudiants internationaux , après l'Allemagne et la Russie . Pour l'accueil d'étudiants européens, la France a rétrogradé à la 9 e place , après la Turquie, l'Italie, la Pologne. Le plan « Bienvenue en France » présenté en novembre 2018 fixe l'objectif de 500 000 étudiants étrangers accueillis en France d'ici 2027. Il met en place des frais de scolarité différenciés pour les étudiants extra-communautaires et annonce un triplement des bourses octroyées. Des exonérations de droits peuvent être accordées par les ambassades ou par les établissements d'enseignement supérieur.

La mobilité internationale étudiante est très impactée par la crise. Pour 2020-2021, le nombre d'étudiants étrangers en mobilité internationale dans les universités françaises baisse de 30 %. Certaines régions d'origine (Amériques, Asie) sont particulièrement impactées, tandis que d'autres, au contraire, progressent (Afrique du nord Moyen-Orient). Le nombre de mensualités de bourses devrait baisser de 25 % en 2020.

La France est toutefois l'un des rares pays à être resté ouvert aux étudiants étrangers . Les demandes de visas pour études ont été traitées de façon prioritaire, y compris pour les étudiants en provenance de pays classés en « rouge ». Une prolongation exceptionnelle des bourses a été proposée aux étudiants bloqués en France. Des bourses ont pu être exceptionnellement versées, en 2020, avant l'arrivée des étudiants sur le territoire.

De façon générale, la mobilité internationale étudiante fait l'objet d'une forte concurrence entre États. Elle est devenue une dimension essentielle de toute politique d'influence. C'est la raison pour laquelle la politique des bourses doit devenir globalement plus visible par l'instauration d'une « marque » dédiée (autre que « bourses du gouvernement français ») avec des appels à candidatures mondiaux et un recrutement selon des critères unifiés.

D. UN EFFONDREMENT DU TOURISME

De janvier à août 2020, le nombre de touristes internationaux a chuté de 70 % dans le monde , par rapport à la même période en 2019. En France, la bonne tenue du marché domestique et de certains marchés européens (Belgique, Suisse et Pays-Bas) a permis de contenir l'impact de la crise sanitaire entre mi-juillet et mi-août. Les recettes internationales totales cumulées de janvier à juin 2020 pour la France s'élèvent à 12,3 Md€ contre 25,5 Md€ de janvier à juin 2019, soit -52 %. La situation est toutefois relativement meilleure en France qu'en Italie ou en Espagne.

Atout France estime à -50 à -60 Md€ l'impact global sur les recettes touristiques de l'année , ce qui représente une baisse de la consommation touristique annuelle de -30 à -35%. Le nombre de touristes internationaux à Paris a fortement chuté (-60% de touristes en juillet/août).

L'inquiétude est grande pour la saison d'hiver 2021, compte tenu de la reprise de l'épidémie, ainsi que pour les grandes villes et pour le tourisme événementiel.

Dans ce contexte, Atout France a redéployé pour la première fois son activité vers le marché domestique . L'opérateur a réalisé des économies de fonctionnement et a bénéficié de 5 M€ de crédits supplémentaires en 2020 ainsi que de 5 M€ de recettes visas. Ces recettes visas s'effondreront toutefois en 2021 (1 M€ escomptés). Il est nécessaire que les moyens non consommés puissent être reportés sur 2021 afin d'être disponibles, le moment venu, pour relancer les marchés internationaux .

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