B. LE MAINTIEN DES MOYENS ACCORDÉS AU RÉSEAU DE LA DÉCENTRALISATION DRAMATIQUE

Après quatre années d'augmentation faible mais continue du soutien accordé aux établissements de la décentralisation dramatique, le projet de loi de finances pour l'année 1997 prévoit une légère baisse. En effet, les crédits correspondants s'élèvent à 566,2 millions de francs, soit une diminution de 0,20 % par rapport à 1996. Cette diminution se traduit par la stabilisation en valeur nominale des moyens affectés aux centres dramatiques nationaux (326,8 millions de francs) et une légère baisse de 1,6 million de francs des crédits accordés aux scènes nationales et à l'Office National de Diffusion Artistique (239,4 millions de francs).

En 1996, la dotation de décentralisation de 326,8 millions de francs aux centres dramatiques nationaux s'est répartie de la façon suivante :

- Les 27 centres nationaux dramatiques ont bénéficié globalement de 265,5 millions de francs. Les 9,4 millions de francs de mesures nouvelles ont ainsi permis de conforter sélectivement quelques centres porteurs de projets nouveaux ou souffrant d'un manque de financement tels que ceux de Dijon, Lorient, Marseille, Bordeaux, Orléans et Limoges.

- Les 6 centres nationaux pour l'enfance et la jeunesse ont bénéficié de 19,5 millions de francs.

- 30,2 millions de francs ont été également attribués aux 8 centres dramatiques régionaux ainsi qu'à deux établissements à statuts particuliers. En outre, le théâtre du Vieux Colombier et l'Union des théâtres de l'Europe ont été financés sur le budget pour respectivement 10,5 millions de francs et 1,2 million de francs.

Le projet de budget pour 1997 ne permettra aucune mesure nouvelle et n'assurera que le maintien des moyens déjà mis à disposition des centres nationaux en 1996.

La mise en oeuvre du nouveau contrat-type de décentralisation dramatique devrait se poursuivre en 1997. Les contrats signés avec les théâtres, qui stipulent notamment le nombre minimum de représentations exigées non seulement dans les communes d'implantation mais aussi en tournée de proximité et précisent les missions d'accueil auxquels s'engagent les centres, ont été passés avec les nouveaux directeurs nommés en 1996 à Montluçon, Orléans, Dijon, Bordeaux et Limoges.

Les scènes nationales, qui regroupent 62 établissements sur l'ensemble du territoire, ont bénéficié quant à elles d'une subvention de 231,9 millions de francs. Les subventions de l'Etat représentent ainsi 27 % des ressources totales des scènes nationales, le reste étant assuré par les collectivités territoriales (49 %) et par autofinancement (23 %).

La politique d'encouragement aux théâtres dramatiques missionnés qui se distinguent par la qualité de leur programmation et l'importance de la fréquentation devrait être étendue en 1997. Cette année cinq nouveaux théâtres à Blanquefort, Bourg-en-Bresse, Châlon-sur-Saône, Epernay et Lyon se sont vus accorder le label de théâtre missionné. En 1997, le ministère envisage de reconnaître 6 nouveaux théâtres missionnés.

Les établissements de la décentralisation dramatique bénéficieraient également de 38,9 millions de francs de subventions d'équipement en 1997, soit une baisse de 42,3 %.

*

* *

En 1997, les moyens consacrés aux réseaux des scènes publiques d'art dramatique seront donc globalement reconduits. Cette stabilisation des budgets exigera donc un surcroît de dynamisme pour renouveler la production, accroître la diffusion et conquérir de nouveaux publics. Ce défi suppose une gestion encore plus rigoureuse des budgets alloués par le ministère mais aussi un regain d'initiative pour renforcer les liens entre les théâtres publics et leurs spectateurs.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page