EXAMEN EN COMMISSION

Au cours d'une séance tenue mercredi 18 novembre 1998 , la commission a procédé à l'examen du rapport pour avis de M. Louis de Broissia sur les crédits de la presse pour 1999.

Un débat a suivi l'exposé du rapporteur pour avis.

Mme Danièle Pourtaud a noté que le problème de la recapitalisation des entreprises de presse n'avait jamais été directement traité. Il n'existe sur ce plan que des aides ponctuelles, dont les inconvénients ont été soulignés par le rapporteur, et qui ne répondent pas au problème posé par le développement des entreprises de presse, et spécialement leur adaptation aux nouvelles technologies. Elle a demandé au rapporteur pour avis son sentiment sur la possibilité de mettre en place des mécanismes favorables à la recapitalisation des entreprises.

Elle a aussi rappelé que le problème de l'abattement fiscal consenti aux journalistes était doublé par un second problème, celui des cotisations sociales de la profession, dont la base de calcul est fixée actuellement à 80 % du salaire. Elle a estimé que cet élément devait être intégré dans la réflexion sur le régime fiscal des journalistes.

M. Michel Dreyfus-Schmidt a évoqué le mécanisme de l'article 39 bis du code général des impôts, qui ne profite qu'aux entreprises de presse bénéficiaires, et auquel il serait utile de substituer un système plus juste.

En réponse à ces questions, M. Louis de Broissia, rapporteur pour avis , a indiqué que la question des fonds propres des entreprises de presse était essentielle, et que, compte tenu de la puissance financière de la presse allemande ou britannique, le risque n'était pas écarté d'une recapitalisation de la presse française par des groupes étrangers. Il serait intéressant de réfléchir à la possibilité d'étendre à la presse le mécanisme des Sociétés de financement de l'industrie cinématographique audiovisuelle (SOFICA), qui a donné de bons résultats dans le secteur du cinéma.

Il a estimé que l'abattement social des entreprises de presse était effectivement une question à traiter dans le cadre de la réflexion sur le régime fiscal des journalistes.

Il a enfin noté que depuis plusieurs années le problème de l'équité du mécanisme de l'article 39 bis ne se posait plus guère, compte tenu de la dégradation de l'économie des entreprises de presse.

Suivant la proposition de son rapporteur pour avis, la commission a ensuite décidé de s'en remettre à la sagesse du Sénat pour l'adoption ou le rejet des crédits d'aide à la presse écrite en 1999 , les commissaires socialistes et communistes ne prenant pas part au vote.

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