B. BILAN DE LA SAISON D'HIVER 1997-1998

La saison d'hiver a été très bonne, grâce à l'augmentation de la fréquentation étrangère. Ainsi, dans les Alpes du Nord, on note une hausse de la fréquentation britannique, favorisée par le cours attractif de la livre et la liaison directe Londres-Tarentaise par Eurostar. Dans l'hôtellerie savoyarde, la clientèle étrangère représente environ 40 % de la fréquentation, avec une part importante de Britanniques (environ 15 % de la fréquentation totale). En définitive, ce sont surtout les Belges, les Britanniques et les Espagnols qui choisissent la France comme destination de sports d'hiver.

Les deux grandes régions alpines rassemblent 60 % des séjours à la montagne avec une nette prédominance des Alpes du Nord. La Tarentaise réalise à elle seule plus de 37 % du chiffre d'affaires annuel des remontées mécaniques françaises.

En troisième position, arrive la région Midi-Pyrénées puis la Franche-Comté, particulièrement réputée pour le ski nordique.

Depuis quelques années, le nombre de séjours s'accroît légèrement en Auvergne, mais a tendance à diminuer dans les Vosges.

On note également une progression des longs séjours (4 nuits et plus), qui représentent plus de 64% de l'ensemble des séjours à la montagne ; le premier mode d'hébergement marchand reste la location (23 % des séjours) même si en 1997, la part de marché de l'hôtellerie a augmenté (8,7 % en 1997 contre 6,6 % en 1996).

C. DES RÉSULTATS TRÈS PROMETTEURS POUR 1998

L'amélioration de la situation économique sur certains marchés étrangers et l'évolution du cours de certaines devises étrangères (notamment dollar américain, livre britannique, lire...), le travail de promotion de la France réalisée par Maison de la France, ainsi que les effets globalement positifs de la Coupe du Monde de football, renforcent en 1998 la compétitivité de la destination France.

S'agissant de la fréquentation française, après un début d'année assez stable par rapport à la même période de 1997, le deuxième trimestre a été en nette amélioration. Ainsi, lors du mois de mai 1998, ont été enregistrés les meilleurs résultats depuis trois ans, qui se situent dans un contexte économique en voie d'amélioration.

L'enquête de fréquentation hôtelière (Direction du tourisme/INSEE) met en évidence une augmentation significative de la fréquentation sur les six premiers mois de l'année (+6,5 % en nuitées par rapport à la même période de 1997). L'augmentation est plus importante pour la fréquentation étrangère (+ 13,3 %) que pour la fréquentation française (+3,1 %) ; cette évolution a été confortée par l'accueil des visiteurs étrangers pendant la Coupe du Monde de football.

La fréquentation est particulièrement en hausse par rapport au premier semestre 1997 pour les Latino-américains (+ 78 %), les ressortissants des Etats-Unis (+ 27,4 %), les Britanniques (+ 22%), les Danois (+ 22 %), les Japonais (+15 %) et les Italiens (+12,7%). La fréquentation des Allemands et des Espagnols est comparable à celle du premier semestre 1997.

Le taux d'occupation de l'hôtellerie est globalement en progression de 3,4% par rapport au premier semestre 1997 ; les régions qui ont connu la hausse la plus importante sont la Corse (+13,2 %), la Haute Normandie (+ 6,1 %), la Picardie (+ 5 %) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (+ 4,7%). Le taux d'occupation des hôtels d'Ile-de-France et de Rhône-Alpes sont également en augmentation de près de 4%.

L'impact de la Coupe du Monde de football sur le tourisme semble avoir été positif, alors que l'on craignait une baisse importante du nombre de touriste pendant cet événement. En définitive, la clientèle traditionnelle n'a fait que reporter -et non annuler- ses vacances après la compétition, et la clientèle venue assister aux matches a compensé ce mouvement de report.

On peut également souligner, à propos de l'impact de la Coupe du Monde sur l'activité touristique, que :

- les sélections préliminaires organisées dans huit régions de France ont eu un impact positif, notamment dans les départements des villes d'accueil, et plus particulièrement, pour Saint-Etienne, Toulouse, Lyon et Marseille. Dans ces villes, les taux d'occupation ont progressé de six à dix points par rapport à juin 1997;

- la progression du taux d'occupation des hôtels a relevé principalement de la présence de nombreux étrangers ;

- en revanche, la catégorie des cafés-restaurants a pâti de la diminution de la clientèle traditionnelle, qui n'a pas été remplacée par les supporters de la compétition de football.

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