EXAMEN DE L'ARTICLE RATTACHÉ

Art. 72
(art. 4 de la loi n° 94-638 du 25 juillet 1994 tendant à favoriser l'emploi, l'insertion et les activités économiques dans les départements d'outre-mer,
à Saint-Pierre-et-Miquelon et à Mayotte)
Prorogation du régime d'exonération des charges patronales dans les départements d'outre-mer et à Saint-Pierre-et-Miquelon

L'article 4 de la loi du 25 juillet 1994 a mis en place un dispositif d'exonération de charges sociales dans les DOM et à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Les exonérations sectorielles de cotisations sociales ont pour but l'abaissement du coût du travail dans les secteurs opposés à la concurrence. Ces exonérations de cotisations patronales sont plafonnées à un salaire équivalant au SMIC et concernent les entreprises privées des secteurs suivants : l'agriculture et la pêche, l'industrie, l'hôtellerie-restauration, la presse et de la production audiovisuelle.

La réduction du coût du travail pour les secteurs concernés, par rapport aux entreprises de la métropole, est égal à 23,6 % pour un salaire équivalant au SMIC, soit une aide moyenne de 1.846 francs par mois et par salarié.

L'effet global de cette réduction représente 18 % de l'ensemble de la masse salariale des entreprises bénéficiant effectivement de ces exonérations. Cette mesure apporte donc aux entreprises une amélioration très importante de leur compétitivité.

Fin 1998, près de 20 % des effectifs salariés du secteur privé étaient concernés par cette exonération de charges.

Or, l'article 4 de la loi du 25 juillet 1994 prévoit que ce régime n'est applicable que pendant 5 ans à compter de la date de publication du décret d'application nécessaire à sa mise en oeuvre. Le décret ayant été publié le 1 er mars 1995, ce régime prend fin le 1 er mars 2000.

Le présent article vise donc à la proroger jusqu'au 31 décembre 2000.

Considérant que ce dispositif a fait la preuve de son efficacité et que cette prorogation préfigure son maintien ultérieur, votre commission ne peut être que favorable à cet article. Elle observe cependant que la date du 31 décembre 2000 est peut-être un peu trop proche, l'état actuel du calendrier parlementaire ne garantissant pas le vote de la loi d'orientation d'ici cette date.

Votre commission a néanmoins émis un avis favorable à l'adoption de cet article.

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