B. UNE GÉNÉRALISATION DE L'INFORMATISATION ACCOMPAGNÉE D'UNE AMÉLIORATION DE L'OUTIL STATISTIQUE

La généralisation de l'informatisation des juridictions en cours s'accompagne d'une réforme du système de production de statistiques qui permet d'améliorer les " outils de pilotage " disponibles en vue d'une meilleure répartition des moyens et d'une gestion plus rationnelle des juridictions.

En matière civile , l'implantation des nouveaux logiciels acquis par la Chancellerie en 1998 et destinés à se substituer aux logiciels d'initiative locale se poursuit dans les cours d'appel, les tribunaux de grande instance et les conseils de prud'hommes : 26 cours d'appel, 97 tribunaux de grande instance et 124 conseils de prud'hommes devraient ainsi être équipés fin 1999. Cette implantation s'accompagne d'une expérimentation de modules de production automatique de " tableaux de bord " permettant un suivi du traitement des affaires civiles. En outre, les tribunaux d'instance sont progressivement informatisés grâce au déploiement d'applications gérées par la Chancellerie, là encore avec un module de production de " tableau de bord " permettant un suivi de l'activité : 394 tribunaux devraient être équipés fin 1999.

En matière pénale , les statistiques relatives aux classements sans suite ont pu être affinées. En effet, l'ensemble des parquets utilisent désormais une table unique composée de sept motifs principaux de classement et chaque parquet peut éditer au rythme de ses besoins les classements sans suite selon le motif et les entrées au parquet selon la nature des affaires. En outre, un logiciel du suivi de l'exécution des peines est actuellement en cours de déploiement dans les tribunaux de grande instance.

Par ailleurs, s'agissant des juridictions administratives , le déploiement de l'application " Skipper " de gestion des dossiers du contentieux administratif sera achevé fin 1999 au Conseil d'Etat, dans les cours administratives d'appel et dans l'ensemble des tribunaux administratifs métropolitains. Les magistrats administratifs entendus par votre rapporteur pour avis ont cependant souligné l'insuffisance des équipements informatiques. A ce sujet, ils ont notamment déploré l'absence d'ordinateurs portables pour les magistrats, ainsi que les déficiences de l'accès aux bases de données juridiques, soulignant sur ce dernier point que les avocats étaient parfois paradoxalement mieux informés qu'eux de l'évolution de la jurisprudence administrative.

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