B. DES PERSPECTIVES DÉFAVORABLES POUR 2000 ET 2001

Pour l'année 2000, l'excédent industriel français devrait continuer de progresser, compte tenu notamment des perspectives d'exportation de biens d'équipement (en particulier, dans le secteur de l'aéronautique), et de la vigueur attendue de la croissance en Asie.

Au cours des huit premiers mois de l'année 2000, les exportations françaises ont enregistré une progression de 14  % par rapport aux huit premiers mois de l'année précédente. Au cours de la même période, les importations ont augmenté de 20 % en valeur, compte tenu notamment de la hausse du prix du pétrole.

La facture énergétique de la France pourrait être alourdie d'environ 70 milliards de francs en 2000 par rapport à l'année 1999. Au cours des huit premiers mois de l'année 2000, les niveaux élevés des cours du baril de pétrole et du dollar ont conduit à creuser notre facture énergétique de 57 milliards de francs par rapport aux huit premiers mois de l'année 1999. Le prix du pétrole et le cours du dollar constituent donc des facteurs important dans la détermination de notre solde commercial.

Au cours de huit premiers mois de l'année 2000, l'évolution du solde commercial français est largement défavorable : le solde commercial (FAB-FAB, y compris matériel militaire) est de 23,7 milliards de francs, contre 79,6 milliards pour les huit premier mois de l'année 1999. Par ailleurs, notre solde commercial a, pour la première fois depuis 1994, connu un déficit mensuel au cours des mois d'août et de septembre. L'excédent commercial de la France pourrait donc se contracter fortement et n'atteindre que 40 milliards de francs sur l'ensemble de l'année 2000.

Votre rapporteur considère cependant qu'il ne convient pas de s'alarmer de la réduction de notre excédent commercial, dès lors que celui-ci ne résulte que de facteurs conjoncturels : d'une part, la progression des importations liée à la vigueur de la croissance économique dans notre pays ; d'autre part, les niveaux élevés du cours du dollar et du pétrole. En revanche, la compétitivité structurelle des entreprises françaises et la progression de leurs exportations constituent à son sens de réels motifs de satisfaction.

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