II. L'INDISPENSABLE MAITRISE DES DÉPENSES

Les dépenses brutes de fonctionnement sont fixées pour 2001 à 1.201 millions de francs. Cette diminution significative de 192,5 millions de francs (-14 %) s'explique essentiellement par le chapitre Achats qui chute de 223 millions de francs.

A. LES DÉPENSES ORDINAIRES

1. Les achats

Sur ce chapitre, qui constitue de très loin le poste de dépenses le plus lourd , il convient préalablement de signaler d'importantes annulations de crédits en 2000 (407 millions de francs) faisant suite à une succession, ces dernières années, de reports de crédits s'élevant en moyenne à près de 400 millions de francs dont la Cour des comptes s'était émue.

La diminution de ce poste pour 2001 (- 223 millions de francs, soit
- 28 %) résulte surtout d'une baisse du volume de frappe
de la monnaie française mais aussi d'une politique volontariste de réduction des coûts.

Cette évolution concerne principalement l'établissement monétaire de Pessac qui voit donc l'ensemble des trois postes achats de métaux communs, achats de flans et façons de flans diminuer de 30 %. Mais l'établissement parisien réduit également ses crédits d'achats suite à la baisse du programme de commercialisation des monnaies de collection françaises.

Les cours prévisionnels des métaux ont été réactualisés à la hausse pour le nickel et l'aluminium (respectivement + 16,5 % et + 8,7 %) et à la baisse pour le cuivre, l'étain et le zinc (- 8,1 %, - 11,1 % et - 15 %).

Un audit externe en cours devrait permettre, à terme, d'optimiser les achats.

2. Les services extérieurs

La forte augmentation de ces charges externes, déjà constatée en 2000, se poursuit en 2001, ( + 30 millions de francs, soit + 17 %) témoignant de l'intensité du niveau de l'activité industrielle de l'établissement monétaire de Pessac.

L'essentiel de ces dépenses est effectué pour le compte de la Direction du Trésor et se trouve donc refacturé à cette dernière sous la forme de prestations de services.

C'est 30000 tonnes de pièces, l'équivalent de la Tour Eiffel démontée, qu'il convient de stocker , en toute sécurité, jusqu'à fin 2001, dans des locaux loués au SERNAM (pour cette opération tout à fait ponctuelle, la solution de la construction de bâtiments neufs a été écartée) et répartis sur tout le territoire.

Par ailleurs, depuis 2000, l'établissement monétaire de Pessac fait confectionner, toujours par le SERNAM, des sachets de pré-alimentation dits " kits " de pièces d'euro destinés aux particuliers (" premiers euros " : 40 pièces d'euro d'une valeur de 100 francs) et aux commerçants (" fonds de caisse " : 2 rouleaux de chacune des huit coupures). Courant 2001, ce sont des palettes hétérogènes de 500 kg contenant les différentes coupures, pour la grande distribution, qui seront réalisées par l'établissement de Pessac lui-même cette fois-ci, le plan de charge 2001 ayant libéré du personnel. La vente de tous ces produits sera autorisée dès la deuxième quinzaine de décembre 2001. Cette initiative pédagogique devrait permettre de réduire la durée de la double circulation monétaire.

Les frais de stockage de l'euro sont stables (60 millions de francs) ; ceux de confection des sachets de pré-alimentation et des palettes passent de 40 à 70 millions de francs.

3. Les impôts et taxes

Ce poste affiche une diminution de près de 4 millions de francs
(- 10 %) essentiellement imputable à des réajustements de la taxe professionnelle .

En effet, l'inventaire des immobilisations des deux établissements opéré en collaboration avec une société extérieure en 1998, conjugué à la mise en place d'un nouveau progiciel en 1999, a permis d'obtenir un allégement de la base de calcul pour la valeur locative et la requalification de certains biens.

Enfin, l'allégement des taux ainsi que l'abattement de 1 million de francs sur la base des salaires par établissement ont également contribué à la baisse notable de ce poste.

4. Les dépenses de personnel

Au 1 er janvier 2001, l'effectif prévisionnel est fixé à 945 agents , soit une diminution de 13 agents par rapport au 1 er janvier 2000.

L'effet des départs à la retraite sera ressenti surtout à compter de 2005 et d'ici à 2010, 339 ouvriers et fonctionnaires techniques partiront.

Par rapport au budget voté 2000, les dépenses de personnel, toutes mesures confondues, augmentent de 0,6 %.

Les principales mesures pour l'année 2001 sont les suivantes :

- adaptation de la structure fonctionnelle du cadre ouvrier - la fabrication de l'euro faisant appel à des compétences particulières - par fusion de deux catégories professionnelles et reclassement des agents de sûreté ;

- création de 2 postes de chef de fabrication gagée par la suppression d'un poste de chef mécanicien et d'un poste de chef d'atelier principal, au titre du dispositif de repyramidage, et transformation d'un poste d'ingénieur en un poste d'ingénieur en chef ;

- création de 4 postes d'agents non titulaires, pour renforcer les effectifs du service commercial, gagée par la suppression de 5 emplois d'ouvriers employés aux tâches administratives qui, à leur départ, ont été remplacés par des personnels de l'administration centrale et celle d'un chargé de recherche.

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