N° 360

SÉNAT

SESSION ORDINAIRE DE 2000-2001

Annexe au procès-verbal de la séance du 6 juin 2001

RAPPORT

FAIT

au nom de la commission des Lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale (1) sur la proposition de loi constitutionnelle de MM. Aymeri de MONTESQUIOU, Hubert HAENEL et les membres du groupe du Rassemblement démocratique et social européen tendant à permettre à la France de respecter les délais de transposition des directives communautaires , par l 'inscription de ces textes à l'ordre du jour du Parlement en cas de carence gouvernementale ,

Par M. Lucien LANIER,

Sénateur.

(1) Cette commission est composée de : MM. Jacques Larché, président ; Patrice Gélard, Mme Dinah Derycke, MM. Pierre Fauchon, Charles Jolibois, Georges Othily, Robert Bret, vice-présidents ; MM. Jean-Pierre Schosteck, Jean-Patrick Courtois, Jacques Mahéas, Jean-Jacques Hyest, secrétaires ; Nicolas About, Guy Allouche, Jean-Paul Amoudry, Robert Badinter, José Balarello, Jean-Pierre Bel, Laurent Béteille, Christian Bonnet, Mme Nicole Borvo, MM. Guy-Pierre Cabanel, Charles Ceccaldi-Raynaud, Marcel Charmant, Raymond Courrière, Luc Dejoie, Jean-Paul Delevoye, Gérard Deriot, Gaston Flosse, Yves Fréville, René Garrec, Paul Girod, Daniel Hoeffel, Jean-François Humbert, Pierre Jarlier, Lucien Lanier, Edmond Lauret, François Marc, Bernard Murat, Jacques Peyrat, Jean-Claude Peyronnet, Henri de Richemont, Simon Sutour, Alex Türk, Maurice Ulrich.

Voir le numéro :

Sénat : 74 (2000-2001)

Parlement.

LES CONCLUSIONS DE LA COMMISSION

Réunie le mercredi 6 juin sous la présidence de M. Jacques Larché, président, la commission des Lois a examiné, sur le rapport de M. Lucien Lanier, la proposition de loi (n° 74) présentée par MM. Aymeri de Montesquiou, Hubert Haenel et les membres du Rassemblement démocratique et social européen tendant à permettre à la France de respecter les délais de transposition des directives communautaires, par l'inscription de ces textes à l'ordre du jour du Parlement en cas de carence gouvernementale .

Le rapporteur a tout d'abord souligné que la France connaissait un retard inacceptable en matière de transposition des directives communautaires, figurant à l'avant-dernier rang des Etats membres de l'Union européenne selon le dernier « tableau d'affichage du marché intérieur » publié par la Commission européenne. Il a observé que, contrairement à une idée répandue, cette situation ne s'expliquait pas, pour l'essentiel, par la charge de travail du Parlement, mais par des dysfonctionnements administratifs et par les hésitations des gouvernements à inscrire à l'ordre du jour des assemblées des projets de loi de transposition suscitant des débats que le pouvoir exécutif préfèrerait éviter. Il a rappelé que deux tiers des directives en retard de transposition étaient de nature réglementaire.

Le rapporteur a indiqué que les deux textes inscrits à l'ordre du jour réservé du Sénat le 14 juin 2001, devaient contribuer à résoudre ces difficultés :

- la proposition de loi (n° 183) présentée par MM. Hubert Haenel, Robert del Picchia et Aymeri de Montesquiou, qui fait l'objet d'un rapport (n° 359) distinct, tend à imposer au Gouvernement de transmettre aux délégations pour l'Union européenne des assemblées une étude d'impact sur les propositions d'actes des Communautés européennes et de l'Union européenne ainsi qu'un échéancier de transposition des directives ; elle devrait permettre une meilleure préparation de la transposition des directives par les administrations concernées tout en offrant au Parlement un moyen de vérifier que les directives pourront être transposées dans le délai prévu ;

- la proposition de loi constitutionnelle (n° 174) présentée par MM. Aymeri de Montesquiou, Hubert Haenel et les membres du Rassemblement démocratique et social européen tend pour sa part à éviter que certaines directives subissent un retard de transposition du fait des hésitations du Gouvernement à inscrire les projets de loi de transposition à l'ordre du jour des assemblées. Elle tend à imposer l'inscription à l'ordre du jour d'un projet de loi de transposition d'une directive six mois avant l'expiration du délai fixé par cette directive pour sa transposition. A défaut d'inscription d'un projet de loi, toute proposition de loi ayant le même objet serait inscrite de droit à l'ordre du jour prioritaire.

Le rapporteur a observé que ce système ne garantirait que l'inscription d'un projet de loi à l'ordre du jour de la première assemblée saisie et s'est interrogé sur la possibilité de transposer par la voie de proposition de loi certaines directives particulièrement techniques.

Sur proposition du rapporteur, la commission a modifié la proposition de loi constitutionnelle pour prévoir, dans l'article 48 de la Constitution, qu'une séance par mois est réservée à la transposition des directives communautaires et à l'autorisation de ratification ou d'approbation des conventions internationales . L'ordre du jour de cette séance serait fixée par le Gouvernement ou, à défaut, par chaque assemblée.

La commission a adopté la proposition de loi constitutionnelle ainsi modifiée .

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