D. UN RENVERSEMENT DE PERSPECTIVE EN MATIÈRE DE LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE CONJONCTUREL

La politique de l'emploi menée par le Gouvernement peut également être analysée comme procédant à un transfert progressif de la sphère publique vers la sphère privée de la charge de la lutte contre la composante conjoncturelle du chômage.

L'amélioration de la prime pour l'emploi, la baisse progressive de l'impôt sur le revenu, et la forte augmentation, entre 2003 et 2005, du pouvoir d'achat des minima salariaux, sont en effet de nature à soutenir la demande et à favoriser l'emploi. Ainsi devrait être assurée progressivement la montée en puissance de la sphère privée dans le soutien conjoncturel à l'emploi, en remplacement des dispositifs les plus administrés (les CES et même les SIFE collectifs ont ainsi fait l'objet d'une gestion contra-cyclique, tandis que les emplois-jeunes avaient également été instaurés dans cette optique de soutien conjoncturel à l'emploi).

Par ailleurs, l'assainissement des finances publiques qui est attendu de l'action du Gouvernement devrait permettre, à terme, de réserver la possibilité de mener une politique budgétaire énergique de soutien à l'activité en cas de ralentissement de la conjoncture.