B. LES ACTIONS EN FAVEUR DES PUBLICS EN DIFFICULTÉ

En 2003, les crédits consacrés aux publics en difficulté sont ramenés de 3,383 milliards d'euros à 2,271 milliards d'euros , marquant une diminution de 32,9 % . Cette forte baisse s'explique principalement par le transfert au FOREC de la charge de la compensation de certaines exonérations, par une importante sous-dotation de la ligne destinée aux CES, et par des ajustements aux besoins.

Le tableau suivant exprime le détail de ces évolutions.

Évolution des crédits

(en millions d'euros)

2002

2003

2003/2002

Contrats initiative emploi

- Primes

353,53

341,95

-3,3%

- Exonérations

427,92

142

-66,8%

Contrat retour à l'emploi

9,91

9,91

0%

Contrats emploi solidarité (CES)

1.015,62

279,50

-72,5%

Emplois consolidés (CEC)

999

959

-4%

Programme chômage de longue durée

394,87

360,16

-8,8%

Insertion par l'économie

164,64

146,84

-10,8%

Contrats de plan Etat-régions

17,56

20,32

15,7%

Dotation globalisée expérimentale de la région centre

-

11,02

-

TOTAL

3.383,05

2.270,7

-32,9%

1. Les contrats initiative emploi (CIE) et les contrats de retour à l'emploi (CRE)

a) Les CIE

Succédant en 1995 aux contrats de retour à l'emploi (CRE), les CIE constituent un instrument de lutte contre le chômage de longue durée par la réinsertion dans le secteur marchand. Le dispositif a été recentré en 1997 puis 2002 sur les publics connaissant les plus graves difficultés d'accès à l'emploi, et la prime a été réservée et modulée en fonction des catégories de publics embauchés. Depuis le 1 er janvier 2002, l'aide mensuelle de l'Etat a été augmentée, s'établissant à 330 euros ou 500 euros selon la difficulté rencontrée, tandis que l'exonération spécifique a été supprimée, le régime d'exonération de droit commun lui étant substitué.

Ses crédits s'établissent à 483,95 millions d'euros , en diminution de 38,1 % par rapport à 2002.

Malgré la revalorisation des aides , le montant des crédits qui leur est consacré diminue de 3,27 % en raison d'un flux d'entrées dans le dispositif estimé à la baisse pour 2003 (70.000, après 90.000 entrées prévues en 2002) à cause du recentrage du dispositif.

Par ailleurs, le montant des crédits au titre de l' exonération des charges patronales de sécurité sociale diminue très fortement (-66,8 %) , du fait de la suppression de l'exonération de cotisations sociales spécifique aux CIE pour les contrats conclus après le 1 er janvier 2002.