B. LE SECTEUR CONCURRENTIEL

1. Analyse d'ensemble

a) Des recettes commerciales globalement stables, après recentrage sur les monnaies courantes

En 2003, les ventes globales, à hauteur de 49,2 millions d'euros, ont dépassé de 10 % l'objectif fixé en loi de finances initiale, les « bonnes surprises » venant des monnaies de collection françaises qui ont plus que compensé les résultats décevants en matière de médailles et de décorations.

L'objectif fixé pour 2004 était particulièrement ambitieux : 59,6 millions d'euros dont environ la moitié serait provenue de la vente des monnaies de collection françaises. En réalisation, ces dernières sont loin de répondre aux attentes et même si le secteur des monnaies courantes étrangères et destinées aux territoires d'outre mer se porte mieux que prévu, le chiffre d'affaire global n'atteindra probablement pas 50 millions d'euros .

Pour 2005, la prévision de 59,1 millions d'euros est stable par rapport à celle de 2004 , avec une forte révision à la baisse du chiffre d'affaires attendu dans le secteur des monnaies de collection (- 39,1 %), un infléchissement dans celui des médailles et décorations (- 7,6 %) et une explosion des ventes de monnaies courantes étrangères (+ 164 %).

b) Une mobilisation commerciale sans faille

Parce que son activité régalienne ne peut lui suffire, la direction des Monnaies et médailles cherche continuellement de nouveaux débouchés pour diversifier ses sources de recettes, en s'appuyant sur la qualité de ses produits et la renommée de sa marque.

Le changement de monnaie courante française a suscité un véritable engouement pour les produits de la Monnaie de Paris qui en a profité pour élargir le marché à de nouveaux produits et dynamiser son réseau de vente. Mais une fois cet élan passé, elle doit s'adapter à un marché plus incertain, plus fluctuant, qui requiert une constante vigilance. Il lui faut fidéliser sa clientèle dont elle doit avoir une bonne connaissance des attentes. Cette clientèle française et étrangère est hétérogène et exigeante : collectionneurs, entreprises, collectivités locales, amateurs d'art notamment.

Pour favoriser la commercialisation de ses produits, lesquels demeurent enracinés dans ses métiers, la Monnaie de Paris renforce ses équipes de ventes, diversifie ses réseaux de vente 10 ( * ) , tout en développant la vente directe aux particuliers et aux entreprises (ventes en ligne notamment). En outre, elle recherche toujours des partenariats innovants et associe, par l'intermédiaire de jurys, des personnalités du monde artistique, politique ou culturel au lancement de nouveaux produits. Elle garde l'ambition de « refaire de l'Hôtel de la Monnaie un lieu de rencontre et de création artistique ».

* 10 La Monnaie de Paris vend ses produits par divers réseaux : ses propres boutiques, les grossistes, les détaillants, le réseau des trésoreries générales, les buralistes.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page