2. Les premiers effets des mesures en faveur du pouvoir d'achat

Ce dynamisme du revenu des ménages s'explique en premier lieu par celui des revenus d'activité . En 2007, la masse salariale brute progresse de + 4,5 %, après + 3,9 % en 2006. Elle résulte de la croissance de l'emploi salarié (+ 1,4 % après + 0,9 % en 2006) et du maintien du rythme de progression du salaire moyen par tête.

On note que les cotisations sociales payées par les ménages sont réduites du fait de l'entrée en vigueur, au quatrième trimestre de 2007, des exonérations sur les heures supplémentaires issues de la loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat dite « TEPA » .

Le revenu mixte des entrepreneurs individuels progresse également (+ 5,2 % après + 4,2 % en 2006), par suite, notamment, d'une forte augmentation du revenu des agriculteurs. Enfin, les loyers perçus par les ménages propriétaires croissent encore fortement (7,2 % en 2007, après 6,7 % en 2006).

En second lieu, outre le dynamisme des revenus d'activité, les réduire baisser l'impôt sur le revenu des personnes physiques . Elles entraînent un très fort ralentissement des prélèvements fiscaux sur le revenu et le patrimoine auxquels ils sont assujettis : + 1,2 % contre + 7,2 % en 2006, hors avoir fiscal.

3. La situation plus contrastée, bien que globalement favorable, des entreprises

Si, selon l'INSEE, « l'investissement demeure dynamique », le ralentissement des exportations « pèse sur l'activité ».

L'investissement global continue de progresser au rythme soutenu de + 4,9 % en volume en 2007 après + 4,8 % en 2006 . Cette évolution tient, pour une large part, aux entreprises non financières dont l'investissement augmente fortement (+ 7,4 % en 2007 après + 4,9 % en 2006), à la fois dans le secteur des produits manufacturés (+ 6,2 % après + 2,7 %) et dans celui de la construction (+ 9,4 % après + 6,5 %, grâce au dynamisme des travaux publics).

Sur le plan externe, la situation reste préoccupante. Ainsi selon l'Insee, le commerce extérieur « ampute comptablement » la croissance française de 0,8 point .

En effet, le ralentissement des exportations en volume (+ 3,1 % en 2007 après + 5,4 % en 2006) est plus accentué que celui des importations (+ 5,5 % en 2007 après + 6,1 % en 2006).

Le ralentissement particulièrement sensible des exportations de biens (+ 2,9 % en 2007 après + 6,4 % en 2006) concerne notamment la filière agricole, les produits énergétiques et les biens d'équipement. Font exception, les exportations de l'industrie automobile, qui se redressent après le repli de 2005 et 2006. Les exportations de services accélèrent elles aussi légèrement (+ 1,8 % après + 1,1 %), en raison d'une reprise des exportations de services aux entreprises.

Le ralentissement global des importations masque des tendances contrastées par produit. Les importations de biens d'équipement décélèrent, mais les importations d'automobiles, de biens intermédiaires tout comme celles de la filière agricole accélèrent. Les importations d'énergie, constituées essentiellement d'hydrocarbures, diminuent sensiblement en volume pour la deuxième année consécutive. On note que les importations de services, bien que toujours dynamiques, ralentissent légèrement (+ 4,6 %en 2007 après + 5,5 % en 2007).

En valeur, le solde commercial se creuse plus fortement encore qu'en 2006 et atteint - 36,4 milliards d'euros. La détérioration concerne les biens comme les services .

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